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Thiago Silva, le monstre attend son heure

Mercredi 30 Septembre 2015

Tombé en disgrâce auprès de Dunga, sélectionneur du Brésil qui ne veut plus entendre parler de lui, Thiago Silva paye encore la déroute du Mondial-2014 mais soigne son jeu et son moral avec le Paris SG, où il est impérial en ce début de saison.
Si le PSG, en déplacement en Ligue des champions à Lviv pour y affronter le Shakhtar mercredi, réussit son meilleur début de saison depuis 18 ans en Ligue 1 avec 20 points engrangés sur 24 possibles, il le doit en partie à la solidité défensive retrouvée de son capitaine brésilien.
Dans le sillage d'une probante deuxième partie de saison passée, où "O Monstro" a notamment qualifié Paris en quart de finale de la C1 avec un coup de tête vengeur aux dépens de Chelsea dans une prolongation pourtant mal embarquée, Thiago Silva est redevenu un homme fort, capable de défendre comme un forcené et de sonner la révolte.
Loin de la terrible image qu'il donna de lui, en pleurs en 8e de finale de la dernière Coupe du monde, lors d'une séance de tirs au but face au Chili à laquelle il refusa de prendre part. "O capitao" (le capitaine), s'effondrant comme un enfant impuissant face au sort...
Ces larmes en mondovision ont été le lourd symbole de la faiblesse dont Thiago Silva fit preuve, en cet instant crucial où un capitaine ne peut se permettre de quitter son navire. Et la raison du désamour, plus encore que sa suspension en demi-finale lors de l'humiliation subie face à l'Allemagne (7-1) ou même son penalty provoqué lors du match pour la 3e place contre les Pays-Bas, qui a fini de déshonorer tout un pays (3-0).
Une image restée gravée
Depuis plus d'un an, cette image reste gravée dans l'esprit de nombreux Brésiliens. En premier lieu desquels Dunga, revenu aux commandes de la Seleçao avec la ferme intention de la reconstruire.
Un remodelage qui s'opère sans Silva depuis la fin de l'été. Après un premier rassemblement auquel il n'a pas été convié en septembre, le défenseur, qui vient de célébrer ses 31 ans, n'a pas été rappelé pour le prochain. Le Brésil doit entamer en octobre les qualifications au Mondial-2018, contre le Chili et le Venezuela.
"C'est difficile pour moi. Je ne sais pas pourquoi il ne m'a pas appelé", ruminait récemment le stoppeur, par ailleurs guère convaincant cet été en Copa America, où il a une nouvelle fois provoqué un penalty, lors de l'élimination par le Paraguay en quart de finale.
A présent ignoré par l'intransigeant Dunga, qui lui avait déjà retiré le capitanat au profit de Neymar, Thiago Silva sait que son salut auprès de la Seleçao ne peut que passer par des performances de très haut niveau avec le club de la capitale française.
"Je suis un grand joueur"
Aux côtés de David Luiz, qui conserve encore lui la confiance de Dunga, il est redevenu LA force de dissuasion du PSG, où son jeu de tête, son placement, son sens de l'anticipation et sa lecture font à nouveau merveille.
Et donnent des garanties à son entraîneur, Laurent Blanc, alors que le match contre Donetsk apparaît comme un premier gros rendez-vous à ne pas manquer, avant un second dimanche pour le Clasico au Parc contre Marseille.
En observateur certainement avisé et consciencieux, Dunga aura forcément vent des performances du Parisien. Mais, plus que la confiance dans le joueur, c'est celle dans l'homme que semble avoir perdu l'ancien milieu de terrain, champion du monde en 1994. Reste-t-il dans ces conditions un espoir pour Silva de rejouer avec le Brésil ? Laurent Blanc se veut optimiste: "Je trouve Thiago Silva très bien dans sa tête et dans son jeu. Sa situation avec sa sélection finira par rentrer dans l'ordre", disait-il la semaine passée.
L'intéressé, que la foi ne quitte jamais, croit fermement à son retour. "Je dois travailler pour retrouver ma place en Seleçao. Mais je suis tranquille mentalement: je sais que je suis un grand joueur". "O monstro" n'a pas dit son dernier mot.

Programme

Deuxième journée de la Ligue des champions
Mercredi à 19h45
Groupe A
Malmö FF-Real Madrid
Shakhtar Donetsk-Paris Saint-Germain
Groupe B
CSKA Moscou-PSV
Manchester United-Wolfsburg
Groupe C
Astana-Galatasaray
Atletico Madrid-Benfica
Groupe D
Juventus-FC Séville
Mönchengladbach-Manchester City


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