-
SM le Roi félicite M. Mark Rutte suite à sa nomination au poste de Secrétaire général de l’OTAN
-
Décision de la CJUE L’UE et les pays membres expriment leur attachement indéfectible au partenariat stratégique avec le Maroc
-
La politique de l'eau au Maroc: Défis et choix
-
Filomena Mascarenhas Tipote : Le Maroc a soutenu la Guinée-Bissau dès le début de sa lutte pour l’indépendance
-
Réunion annuelle du GERM : Focus sur l'Initiative Royale Atlantique et son rôle dans la promotion de l'intégration africaine
« Conseil d’administration ou pas, rien n’augure que la situation va se dégager», nous a confié une source de Samir avant d’ajouter : « Depuis le début de la crise, on est en proie à des rumeurs et à la confusion et les réunions tenues ici et ailleurs ne semblent pas changer grand-chose». Même les informations rapportées par certains médias sur d’éventuels pourparlers entre Rabat et Riyad pour trouver une issue à la crise de la société et sauver des milliers d’emplois, ne semblent pas rassurer les salariés de la société. « On a lu ces informations dans la presse mais personne ne peut les confirmer», nous a indiqué notre source. Une situation des plus confuses puisque les mêmes sources évoquent la possibilité d’une vente de l’entreprise en cas d’incapacité de Houssaine Al Amoudi, PDG de la Samir, à rembourser ses dettes à la douane et aux banques marocaines et étrangères.
Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, les salariés ont appris par la presse que l’Office des changes vient de lancer une enquête sur d’éventuels transferts illégaux d’argent à l’étranger. Selon l’Agence africaine de presse (APA), l’Office des changes a récemment instauré un contrôle préalable sur toutes les opérations de transfert d’argent à l’étranger de la Samir. Il a invité dans un courrier datant du 2 septembre et adressé au président du Groupe professionnel bancaire marocain (GPBM) « les banques intermédiaires agréées à soumettre provisoirement, à l’autorisation préalable de l’Office des changes, toute opération de transfert de fonds ordonnée par la Samir ou par les entités relevant de cette entreprise, de son P.D.G ou de son D.G ».
La liste provisoire et non exhaustive des entités concernées comprend plus de 30 entreprises. Parmi lesquelles figurent Samir, Africbitumes, Best Language centre privé, Britannic Hotels, maison mère de l’hôtel Amphitrite de Skhirat, Co Holding Morocco, Corral Holding Maroc, -Corral Hôtel resort & company, Corres, Global Finance Holding, Hôtelière Samir, Interfaces immobilière, l’Académie africaine de l’énergie, les éditions Lilas, Maghreb Energy Growth, Majestic Easy Car, Majestic Limousine, Majestic Lux Products, North Africa Petrochemical Co et Pétrolière de carburants et combustibles.
Selon une source de l’APA proche de la Samir, l’Office des changes a déjà entamé une enquête interne et décelé des irrégularités. Cela ne bloque pas les transferts, mais il s’agit d’une mesure de sauvegarde qui relève d’une grande méfiance, et qui instaure en réalité un contrôle préalable sur la totalité des opérations du groupe ou relevant du groupe ou de ses dirigeants.
Face à cette situation, les syndicalistes ne comptent pas rester les bras croisés. Une alliance syndicale regroupant la FDT, la CDT et l’UNTM a appelé à une assemblée générale le 10 septembre courant en vue de débattre des moyens adéquats pour répondre à cette crise qui n’a que trop duré. « On ne sait pas sur quoi cette réunion va déboucher mais toutes les hypothèses sont envisageables pour sauver la société et préserver les droits des salariés », a conclue notre source.