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Les deux bureaux nationaux des syndicats des cadres et des employés d’ADM affiliés à l’UMT ont, en effet, décidé d’observer une grève nationale de quatre jours à partir de samedi 20 mai 2017. Cette grève qui durera quotidiennement 8 heures (de 14 heures à 22 heures), sera également accompagnée de sit-in devant tous les sièges d’ADM y compris son siège social.
La raison principale de ce débrayage est, selon Abdellatif Soutih, secrétaire général du Syndicat national des employés des centres d’exploitation d’ADM, la convention collective que les représentants des employés et la direction d’ADM ont négociée durant un an et que cette dernière refuse de signer. Notre interlocuteur a, dans ce cadre, critiqué vivement la politique de la sourde oreille adoptée par la direction des Autoroutes du Maroc qui a ignoré toutes les requêtes et courriers qui lui ont été adressés.
Lors d’une conférence de presse tenue en décembre 2016, ce dernier avait relevé que les deux parties avaient tenu quelque 50 réunions depuis 2011 qui ont abouti à l’élaboration d’une convention collective dont les représentants des employés et d’ADM ont paraphé la première mouture le 23 juin 2016 dans l’attente de voir le directeur d’ADM, Anouar Ben Azzouz, la signer à son tour pour qu’elle devienne effective. Mais ADM s’est rétractée à la suite de la réunion de son Conseil d’administration fin juillet 2016.
D’autres raisons expliquent également le ras-le-bol des employés et des cadres d’ADM. « Ces derniers jours, la direction de la société nationale a créé d’autres problèmes secondaires pour nous détourner de nos principales revendications », a-t-il expliqué dans une déclaration à Libé.
Selon lui, elle a passé à la trappe l’ancienneté de 200 employés et pénalisé 36 autres en convertissant leurs contrats à durée indéterminée en contrats à durée déterminée.
Les personnels qui ont pris part aux grèves ont été, d’après la même source, punis en les privant de leurs primes annuelles de rendement, alors que les personnels et les cadres proches de la direction de l’ADM en ont été gratifiés.
De plus, cette dernière a procédé au changement du statut des personnels sans concertation avec leurs représentants syndicaux.
Il convient de rappeler que les employés des Autoroutes du Maroc avaient observé depuis fin 2016 deux grèves nationales.
La première, de 48 heures, a été organisée du 20 à 22 novembre 2016. Selon Soutih, ce débrayage avait vu la participation de 99% des salariés des centres d’exploitation d’ADM (1100 employés disposant du CDI selon ses estimations), alors même que la direction avait recouru à quelques sociétés spécialisées dans la sécurité et le transport de fonds pour «casser la grève».
La deuxième grève a été observée pendant 48 heures en avril 2017.
Il semblerait, selon des sources proches du dossier, que le ministère de l’Intérieur pourrait prendre en main ce dossier que le département de tutelle a été incapable de gérer. Abdellatif Soutih nous a affirmé à ce propos qu’une réunion aurait été tenue vendredi après-midi entre les représentants des deux syndicats et le ministre de l’Intérieur.