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Une nation dynamique est un projet ; un chantier ouvert en permanence sur les acquis nés des échanges et des expériences y compris les plus douloureuses. C’est la situation aujourd’hui de la nation marocaine qui a décidé de prendre à bras-le-corps son destin sous la houlette d’un Souverain lucide et éclairé. Oui, il faut le souligner haut et fort : réhabiliter l’amazighité ; opter pour la Région comme vecteur de développement sont deux décisions pertinentes du point de vue de la perspective historique ; elles sont aussi courageuses eu égard au passif idéologique accumulé où les relents du dogmatisme polluent encore la biosphère politique. L’amazighité en sait quelque chose avec les lobbies divers qui ont toujours tenté de nier cette évidence et de mettre des bâtons dans les roues à tous les projets visant à sa reconnaissance officielle. Cette histoire de la chaîne amazighe en est l’illustration la plus éloquente. En toute logique, une vraie chaîne amazighe, non pas seulement une sous-direction de la TVM, aurait dû voir le jour dans le sillage du discours historique d’Ajdir et être lancée avec la naissance de l’Institut Royal de la culture amazighe (IRCAM) ! Il n’en fut rien.
Mohammed Bakrim
Suite page 2
Que de temps perdu dans des palabres inutiles sous le prétexte fallacieux « d’améliorer sa présence dans les médias publics » ! On a assisté alors à des situations absurdes où les porteurs du projet amazigh se trouvaient amenés à quémander une minute, ici, du côté de TVM, une autre minute, là, du côté de 2M ! On revient de loin, et la sagesse, la patience des uns ont fini par triompher du machiavélisme des autres. La chaîne amazighe ou l’embryon d’une vraie chaîne de demain vient de voir le jour. Maintenant la balle est dans le camp des professionnels de la production amazighe : il ne s’agit plus de gagner la bataille de la visibilité mais celle de la performance. Il y a un formidable patrimoine amazigh (langue et culture) qui a su résister à trente siècles de conquêtes et de tentatives d’anéantissement. C’est un crime aujourd’hui de lèse civilisation de le « tuer » par des pratiques cupides et des petits calculs d’intérêts corporatistes. La vigilance devrait être de rigueur du côté des intellectuels et de la société civile. La démocratie est plus que jamais une affaire de pouvoir et contre-pouvoir.