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D’après les médias espagnols, la nouvelle cheffe de la diplomatie du gouvernement Pedro Sánchez, maintient la tradition de ses prédécesseurs, à savoir Josep Borell (Parti socialiste ouvrier espagnol-PSOE), et Alfonso Dastis (Parti Populaire-PP).
Durant sa visite qui aura lieu vendredi 24 janvier, elle s’entretiendra avec son homologue marocain, Nasser Bourita.
Son premier déplacement confirme encore une fois les bonnes relations entre Rabat et Madrid, particulièrement en matière de lutte contre le terrorisme et l’immigration irrégulière, mais aussi sur le plan économique.
En matière de lutte contre l’immigration clandestine, les statistiques indiquent que Madrid a pu réduire de plus de moitié les flux de migrants clandestins qui sont arrivés sur ses côtes en 2019, grâce à sa coopération avec le Royaume, selon une déclaration de Pedro Sánchez lui-même faite en 2019.
Le Maroc est également un partenaire incontournable de Madrid en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la traite des êtres humains. Les chiffres sont encore là pour le confirmer. En effet, la coopération entre les services de sécurité marocains et espagnols s’est soldée par le démantèlement de 15 réseaux de traite d’êtres humains et l’arrestation de 155 trafiquants entre 2018 et 2019. En outre, au moins 21 opérations conjointes maroco-espagnoles contre le terrorisme ont été organisées depuis 2014.
Ce n’est, donc, pas un hasard si Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire, a reçu la Grande croix du mérite policier en septembre 2019 (il a été déjà décoré en 2014 par l’Espagne) pour « l’excellence et la fluidité des relations qui unissent les services de sécurité des deux pays, basées sur la confiance et l’entraide mutuelle », avait souligné un communiqué du ministère de l’Intérieur espagnol en l’occasion.
Les chiffres de l’Office européen des statistiques concernant les échanges commerciaux entre Rabat et Madrid confirment eux aussi que les relations entre les deux pays sont au beau fixe. En effet, ces échanges ont doublé entre 2011 et 2017. Les exportations du Maroc vers l’Espagne sont passées de 3,1 milliards d´euros en 2011 à 6,35 milliards d’euros en 2017, alors que les exportations de l’Espagne vers le Maroc sont passées de 4,13 milliards d’euros en 2011 à 8 milliards d’euros en 2017. Par ailleurs, les exportations marocaines vers l’Espagne ont connu une augmentation de 5,4% de janvier à novembre 2018 par rapport à la même période de l’année précédente.
Il y a lieu de signaler que la question du Sahara et de l’intégrité territoriale du Royaume sera de toute évidence abordée lors de la visite de la ministre espagnole des Affaires étrangères avec Nasser Bourita. Cette dernière rassurera peut-être les autorités marocaines que la position de son gouvernement à propos de cette question ne souffrira d’aucun changement, surtout que Podemos, qui fait partie de la coalition gouvernementale actuelle, défend farouchement les positions des séparatistes du Polisario. Pis encore, un eurodéputé de cette formation d’extrême gauche, dénommé Miguel Urban, avait même appelé le gouvernement de coalition présidé par Pedro Sánchez de reconnaître la fantasmagorique RASD.
Mais les observateurs considèrent que ce genre de déclarations n’est que de la surenchère verbale et populiste et qu’en fin de compte, c’est la realpolitik qui continuera à primer dans les relations entre Rabat et Madrid.
Arrestation d'un jihadiste marocain en Espagne
L'individu en question, âgé de 28 ans, a été appréhendé en Turquie dans le cadre d'une opération menée en collaboration avec les autorités turques et ce en exécution d'un mandat d'arrêt international émis à son encontre par la Cour centrale d'instruction n° 6 de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale d'Espagne, à la demande de la Garde civile, a précisé la même source dans un communiqué.
Le détenu (M.Q) résidait en Espagne entre 2012 et 2017 et après son séjour dans un autre pays européen, il a été profondément radicalisé et pris la décision de se rendre en Syrie pour rejoindre le groupe terroriste Daesh.
L'enquête menée par les agents du Service d'information de la Garde civile a révélé la localisation du mis en cause dans une zone en Syrie, près de la frontière avec la Turquie, note la même source, relevant que cet individu, formé au niveau doctrinal et militaire, présente un risque évident pour la sécurité de l'Espagne.
"Dans le cadre de son action de prévention et de surveillance de toute activité liée au terrorisme, la Garde civile accorde un intérêt particulier à toutes les personnes qui, après être passées par l'Espagne, se sont rendues dans des zones de conflit pour rejoindre les rangs d'un groupe terroriste", conclut le communiqué.