Taib Fassi Fihri devant la Chambre des représentants : Engagement du Maroc à œuvrer pour la libération des humanitaires enlevés à Tindouf


MAP
Vendredi 4 Novembre 2011

Les derniers développements de la question du Sahara marocain illustrent la pertinence et la solidité de la position du Royaume, confortée par les acquis accumulés lors des négociations tenues sous l'égide des Nations unies ainsi qu'aux niveaux bilatéral et régional, a souligné mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri.
En réponse à des questions orales à la Chambre des représentants sur «les développements de la question nationale et la situation humanitaire dans les camps de Tindouf», le ministre a indiqué que cette évolution intervient dans une conjoncture régionale particulière et dans le contexte des réformes démocratiques audacieuses initiées sous la conduite éclairée de S.M le Roi Mohammed VI.
Il a rappelé à ce propos le contenu de la résolution 1979 du conseil de sécurité qui invite les parties à poursuivre les pourparlers et à faire montre de sérieux, de réalisme et d'esprit de compromis, de même qu'elle appelle les pays du voisinage, y compris l'Algérie, à s'inscrire dans ce processus. Cette résolution, a-t-il ajouté, a consacré la pertinence et la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie.
Selon le ministre, la résolution a salué l'approche novatrice préconisée par l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour impulser le processus de pourparlers, et ce en proposant de nouveaux thèmes de discussion et en cherchant des méthodes innovantes de négociation. Le Conseil de sécurité a ignoré, dans ce texte, les requêtes des adversaires visant à élargir les attributions de la Minurso pour englober ce qu'ils appellent indûment «surveillance des droits de l'Homme» au Sahara.
La résolution a en revanche salué les efforts du Maroc en matière des droits de l'Homme, citant la création du Conseil national des droits de l'Homme, a-t-il relevé.
Le Conseil de sécurité a en outre interpellé avec force les autres parties sur la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, a dit M  Fassi Fihri, soulignant qu'il a mis l'accent, pour la première fois, sur la nécessité d'organiser un recensement des populations des camps afin de permettre au Haut commissariat aux réfugiés d'accomplir sa mission de fourniture des aides conformément aux dispositions de la convention de 1951.
Le Maroc, convaincu de la légitimité de sa cause nationale et conforté par des acquis successifs à cet égard, avait pris part aux 7ème et du 8ème rounds des pourparlers informels sur le Sahara, tenus respectivement du 5 au 7 juin et du 19 au 21 juillet derniers, a rappelé le ministre.
Au cours de ces deux rounds, le débat a porté sur l'approche novatrice de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU sur des thèmes spécifiques, particulièrement les ressources naturelles, la bonne gouvernance, le déminage et la participation élargie des représentants de la population de la région.
Ces deux rounds, a-t-il dit, ont été l'opportunité d'expliquer les profondes dimensions et les riches contenus de l'initiative marocaine d'autonomie et sa conformité avec les critères internationalement reconnus.
L'accent a été également mis sur certains aspects liés à l'expérience marocaine en matière de mise en œuvre de la gouvernance territoriale, à la lumière du projet ambitieux de régionalisation avancée.
En même temps, a ajouté le ministre, la délégation marocaine a réfuté les arguments infondés et les allégations frauduleuses des ennemis de la nation et leurs thèses caduques, aux antipodes des référentiels et pratiques onusiens.
L'implication des populations des provinces du Sud, par le biais de leurs représentants légitimes, dans l'examen de certains sujets de négociation, est de nature à lever le voile sur le caractère fallacieux des allégations à propos de la représentativité des séparatistes, qui sont minoritaires et s'inscrivent à contrecourant de l'histoire, a expliqué le ministre.
Cette implication confirme aussi l'attachement indéfectible de la population locale à sa marocanité, sa participation à toutes les instances élues locale et nationale et sa contribution agissante à l'édification d'un Maroc uni et démocratique.
Par ailleurs, il a rappelé que le Maroc a réitéré, à l'occasion de la 66ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, sa pleine disposition à s'engager dans des négociations intenses en vue de parvenir à une solution politique consensuelle du différend régional artificiel autour du Sahara marocain sur la base de l'initiative d'autonomie, qualifiée unanimement par le Conseil de sécurité, dans six résolutions successives, de sérieuse et crédible.
Les grandes lignes du discours Royal à l'occasion de l'anniversaire de la Marche Verte, prononcé l'année précédente, ont été mises en relief devant l'assemblée générale, a-t-il poursuivi, indiquant que ce discours souligne qu'il est temps pour toutes les parties d'assumer leur responsabilité et d'activer le processus de négociation en se départissant de la logique d'immobilisme et des manœuvres tactiques, dans la perspective de trouver une solution politique consensuelle et définitive à ce différend.
L'initiative audacieuse d'autonomie demeure toujours d'actualité et d'une grande pertinence en tant que document de compromis, tant elle a constitué tout au long des huit rounds de pourparlers informels, tenus depuis 2009, un rempart inexpugnable face aux vaines manœuvres des séparatistes.
Il a, de même, indiqué que sur Hautes instructions Royales, des contacts intenses ont eu lieu, en marge des travaux de l'assemblée générale de l'ONU, avec le secrétaire général des Nations unies, son envoyé personnel et tous les membres permanents du Conseil de sécurité ainsi qu'avec les représentants de 60 pays, afin de faire la lumière sur les développements de la question nationale.
Ces contacts, a-t-il signalé, ont coïncidé avec la mobilisation de l'appui de la communauté internationale en faveur de la candidature du Maroc pour un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité représentant le groupe africain, effort qui a été couronné de succès.
Cette victoire éclatante du Maroc, a conclu le ministre, témoigne de la profondeur de ses relations avec le continent africain, à la faveur de l'action diplomatique clairvoyante de S.M le Roi.
Le ministre a également dénoncé les exactions commises dans les camps de Tindouf. Les violations de la dignité humaine et les atteintes à la liberté qui s'y exercent ont atteint «un degré insoutenable», a-t-il affirmé.
«Il est temps de mettre un terme à cette situation incongrue qui n'a enfanté que séparation, déchirements et souffrances et que le Maroc s'emploie à en atténuer l'intensité, en dépit des obstacles fomentés, à travers l'échange des visites familiales sous les auspices du Haut commissariat aux réfugiés», a souligné le ministre.
Il a soutenu que le contexte régional marqué de tensions et de défis sécuritaires «impose, aujourd'hui plus que jamais, de lever la confusion sur la situation juridique et de déterminer les responsabilités en toute clarté dans les camps de Tindouf, en territoire algérien».
Le ministre a rappelé que l'enlèvement d'humanitaires européens des camps de Tindouf, il y a quelques jours, «nous interpelle d'abord à réaffirmer notre condamnation de cet acte terroriste lâche et à exprimer notre forte solidarité avec les pays et les familles des citoyens enlevés et l'engagement du Maroc à œuvrer de concert avec les pays de la région pour obtenir leur libération, dans les plus brefs délais, et à lutter contre tout acte similaire».
Ceci, a-t-il noté, remet les autorités algériennes devant leur responsabilité première qui consiste, conformément aux principes du Droit international, à garantir la sécurité et la protection juridique de toutes les personnes se trouvant sur leur sol, y compris les habitants des camps de Tindouf.
Le ministre a souligné que ceci est d'autant plus vrai que «nos frères issus des provinces du Sud y vivent dans des conditions juridiques marquées de fragilité et de confusion, ce qui encourage davantage les violations collectives et graves à leurs droits élémentaires».
Il a soutenu qu'avec la persistance du flou entretenu au sujet de l'autorité juridiquement responsable des camps de Tindouf et en l'absence d'une coordination sécuritaire bien au point entre les pays de la région, «la situation est appelée à s'exaspérer davantage».
M. Fassi Fihri a d'autre part souligné que la présidence par le Maroc de l'Union interparlementaire (UIP) offre une opportunité «d'appuyer nos causes nationales, à leur tête la question de notre intégrité territoriale».


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