“Taâm Assadaqa”, une comédie dramatique de Youssef Fadel : “Le goût de l’amitié” ne se discute pas

En dépit des événements et des situations, l’amitié reste un lien affectif, solide voire sacré. Telle est la leçon que tout un chacun pourrait tirer après avoir vu le film «Taâm Assadaqa», une comédie dramatique sortie droit de l’imaginaire de Youssef Fadel qui en est aussi le réalisateur.
L’avant-première de ce téléfilm a eu lieu récemment dans un palace à Casablanca en présence de l’équipe du film, cinéastes et nombreux invités. Durant 90 minutes, ce beau monde a pu apprécier à sa juste valeur la force et le poids de l’amitié dans un environnement et des situations qui présagent d’ordinaire crises, divisions et disputes interminables.
Tourner en grande partie à Casablanca, cette production signée 2M s’est offert un casting à la hauteur du film, avec Touria Alaoui dans le rôle de Laila, une jeune fille de 20 ans qui interprète tout à l’envers et voit dans les autres des personnes de mauvaise foi. Mais aussi, Salaheddine Benmoussa qui campe le rôle de l’oncle Zaouak ainsi que Benaissa El Jirari et Zakaria Lahlou qui traduisent et personnifient l’amitié dont il est beaucoup question dans ce film.
«Il m’est difficile de dire ce qui m’a véritablement incité à écrire ce scénario vu que ce genre de sujet ne vient pas d’un seul trait. Il y a d’abord une idée, quelque chose de vague qui prend forme au fil du temps. J’ai préféré écrire sur l’amitié plutôt que sur l’amour, par exemple, parce que celui-ci est inconscient alors que l’amitié est libre. Pour l’entretenir, il faut beaucoup d’efforts. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle ne dure pas et qu’au soir de la vie, on se retrouve qu’avec un ou deux amis voire sans», nous a confié Youssef Fadel, qui est aussi romancier, dramaturge et metteur en scène.
Revenant sur le casting du film et le déroulement du tournage, le réalisateur souligne que « le tournage s’est fait à Casablanca parce que le scénario ne nécessitait pas qu’on tourne ailleurs, sauf quelques séquences qui ont été tournées en dehors de la ville. Les rapports avec les acteurs se sont bien passés », précisant qu’il a travaillé avec d’abord des amis de longue date ayant une certaine expérience. « Je les connais depuis de longues années, nous avons beaucoup travaillé ensemble au théâtre avant de nous retrouver au cinéma », nous a-t-il confié avec joie.
«Taâm Assadaqa» relate l’histoire de Laila, une fille en manque de confiance,  qui décide de quitter son fiancé sur un coup de tête et descend en ville, chez son oncle Zaouak, pour chercher du travail. Elle fait la connaissance de Rachid et Simo, deux jeunes hommes dont le rêve est de monter une pièce de théâtre et de la présenter à la télévision. Ces derniers lui proposent de participer à leur spectacle. Il se trouve que les deux compères tombent amoureux d’elle et que la pièce qu’ils répètent fait écho au même thème et au même jeu de l’amour qu’ils jouent dans la vie réelle.
A la question de savoir ce qu’il aime que les téléspectateurs retiennent de ce téléfilm, Youssef Fadel a répondu en ces termes : «J’aimerais que le public ait un moment de plaisir en voyant ce téléfilm et qu’il comprenne que l’amitié est plus forte que l’amour », a conclu le réalisateur.
Les téléspectateurs apprécieront cette comédie dramatique et la force de l’amitié qu’elle véhicule, vendredi 26 novembre courant, lors de sa première diffusion sur la chaîne 2M, à 21h15.