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L’occasion de ce conclave étant la tenue par Bank Al-Maghrib, dans le cadre de la célébration de son cinquantenaire, d’un Symposium international sous le thème “le rôle des banques centrales et du FMI dans la détection et la gestion des crises financières : leçons de l’expérience récente”.
De l’avis des observateurs avertis, l’importance de cette rencontre tient même à la qualité des personnalités qui ont répondu présent à Marrakech, comme le directeur général du FMI, Dominique Strauss Kahn, plusieurs gouverneurs des banques centrales africaines, arabes et européennes, ainsi que des présidents d’institutions financières internationales et régionales.
C’est ainsi que les personnalités présentes au Symposium ont engagé un débat fructueux et approfondi sur la crise financière mondiale, sa nature, son contexte, et les moyens de sa gestion, des sujets importants placés actuellement au centre des préoccupations de la communauté internationale.
L’ensemble des participants à cette grand-messe financière internationale ont souligné la nécessité de promouvoir la coordination internationale pour une gestion efficiente des effets de la crise économique et d’œuvrer en vue de la mise en place d’un système d’alerte précoce, à même de permettre de définir, d’analyser les défaillances et les lacunes au sein même des économies développées. Objectif : prévenir les éventuelles crises.
Même son de cloche chez le DG du Fonds ionétaire International (FMI), Dominique Strauss Kahn qui, dans son allocution, a estimé que le recours aux solutions nationales pour faire face aux crises internationales relève désormais du passé et qu’il appartient à la communauté internationale de renforcer la coordination et l’action collective afin de former un front contre cette crise. Et de poursuivre que cette crise a entraîné l’économie mondiale dans une récession dont « on ne connaît encore ni l’ampleur, ni la durée », rappelant dans ce sens, que le FMI demeure l’institution la mieux placée, à l’échelle planétaire, pour jouer ce rôle de coordonateur des efforts et des actions de lutte contre cette crise économique mondialisée.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD) a, quant à lui, estimé indispensable pour les pays africains de poursuivre le processus de réformes et de mettre en œuvre des stratégie à court, moyen et long termes, afin de donner une nouvelle impulsion au commerce, en tant que principal moteur de croissance et de développement du Contient africain, qui n’a pas été épargné des effets de la crise. Et d’ajouter, dans ce contexte, que les actions à entreprendre au niveau national ne doivent pas affecter le rôle primordial que jouent les banques centrales et le FMI notamment en matière d’analyse et de gestion des crises financières.
Le Symposium de Marrakech, une occasion pour saluer l’expérience du Maroc en matière de lutte contre les effets de la crise
Outre le fait que le Symposium international de Bank Al-Maghrib a servi de plateforme pour jeter la lumière sur nombre de questions concernant la crise financière internationale, il a constitué une occasion pour mettre en exergue l’expérience du Maroc en matière de lutte contre les effets de la récession mondiale.
Le Royaume a été présenté comme un “excellent exemple” dans la région méditerranéenne en matière de réformes visant à faire face aux effets de la crise économique et financière.
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet a affirmé, dans ce sens, que le Maroc fournit un excellent exemple dans la région méditerranéenne en matière de réformes visant à faire face aux effets de la crise économique et financière qui secoue le monde.
M. Trichet a évoqué également les grandes avancées réalisées par le Maroc dans la mise en place d’une stratégie de cible d’inflation, objectif à moyen terme de Bank Al-Maghrib.
Il a saisi aussi l’occasion pour rappeler que l’eurosystème accorde la plus grande importance à la coopération avec les banques centrales des économies de marchés émergentes, en particulier avec Bank Al-Maghrib, relevant, toutefois, que la BCE suit de très près les évolutions économiques observées dans les régions voisines, en particulier dans les pays du bassin méditerranéen.
M. Trichet a, en outre, qualifié la situation actuelle de très difficile et de très imprévisible, estimant qu’il faut vigilant en permanence et qu’il n’y a aucune place pour la complaisance.
Le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri a, pour sa part, rappelé que le Maroc est parvenu à résister aux répercussions directes de la crise financière internationale à la faveur de ses équilibres fondamentaux et des réformes structurelles qu’il a adoptées, mais également grâce à la solidité de son système bancaire et financier et à l’efficacité de son régime de change.
Il a précisé toutefois qu’il faut rester vigilant parce que cette crise aura sans nul doute des répercussions sur l’économie réelle du Maroc, précisant que les secteurs les plus exposés sont ceux qui sont tributaires de la demande extérieure provenant notamment de l’Europe, premier partenaire du Royaume.