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Suite à toute une série noire d’accidents : L’hécatombe des routes fait sortir l’Intérieur de sa léthargieMohamed Jaouad Kanabi
Jeudi 12 Juillet 2012
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Il n’est pas un jour où la route ne tue pas au Maroc et l’euphémisme en devient encore plus doux dès lors que l’on occulte la responsabilité du facteur humain. Chaque année, ce sont quelque 4.000 personnes qui perdent la vie, victimes d’accidents de la route, soit une moyenne d’environ 11 morts par jour. A ce titre, lundi dernier restera certainement l’une des journées les plus meurtrières avec son lourd bilan de 27 morts et plus d’une quarantaine de blessés dans des accidents impliquant deux autocars, survenus dans les provinces de Nador et d’Essaouira. Laisser rouler un autocar transportant des personnes avec des pneumatiques de la mort (bien souvent ce que l’on appelle des pneus rechapés) est un crime. Combien de contrôles subit le véhicule de transport en commun tout au long de son parcours, depuis la gare routière jusqu’à l’arrivée ? Plusieurs et ce, via les agents de contrôle routier relevant du département du Transport, de ceux de la Direction générale de la sûreté nationale et de la Gendarmerie Royale. Si d’aucuns n’ont pu constater l’usure des pneus, visible à l’œil nu, c’est qu’il y a anguille sous roche. Quant au second accident où un autocar a chuté du pont de Tassaka (région de Haha), on l’impute à «l’hystérie d’un passager» qui s’en serait pris au conducteur, causant ainsi par son comportement l’irréparable. Tous deux font partie du lot des 17 victimes de ce drame. Aussi douteuse que soit la raison qui ait poussé l’incriminé à agir de la sorte, cela n’enlève en rien à la dangerosité de la chose. Souvent la manière de conduire des chauffeurs peu en phase avec la sécurité routière est responsable d’accidents aussi tragiques les uns que les autres. Au Maroc où l’on ne réagit qu’après coup et surtout devant le fait accompli, après ces douloureux évènements qui ont endeuillé tant de familles, voilà que le ministère de l’Intérieur se réveille et en grande pompe annonce dans un communiqué : «Une série d’actions ciblées seront engagées dans l’immédiat pour renforcer le contrôle et la prévention pour les véhicules de transport des voyageurs, suite aux deux accidents d’autocars… ». Ce déjà-vu si familier est loin de convaincre les usagers de la route avertis. A chaque fois qu’un drame de la circulation se produit, c’est le branle-bas de combat à coups de contrôles et autres campagnes routières aussi coûteuses qu’inefficaces, car force est de constater, que juste le temps de désigner un ou deux boucs émissaires et l’affaire est pliée à la première accalmie venue. Mais pour diminuer de l’ampleur du sinistre quotidien sur nos routes, il faut bien plus que ces mesures de circonstances. Certes les comportements des usagers de la route (conduite en état d’ébriété, défaut de maîtrise du véhicule, manque de vigilance, excès de vitesse, dépassement défectueux, non-respect de priorité, des feux de signalisation, des sens interdits et globalement du Code de la route) ajoutés à une infrastructure qui laisse à désirer et à un parc automobile vétuste sont les causes prépondérantes mais rien au monde ne nous fera oublier le laxisme des autorités en la chose. D’exemple : le tachymètre. Il a juste suffi aux camionneurs de brandir la menace de grève pour que l’on leur abandonne le droit de tuer. Et ce n’est là qu’une infime partie de l’iceberg, taxis, bus et autocars ont fait valoir d’autres arguments bien plus meurtriers, et ce avec succès jusqu’à présent.
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