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Qui serait, alors, le nouveau détenteur des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom ? La réponse ne pourrait être dévoilée que vers la fin avril. A l’approche de cette date, la liste des racheteurs potentiels des 53% détenus par Vivendi s’est réduite pour ne garder que trois opérateurs, à savoir l’émirati Etisalat, le qatari Ooredoo et le coréen KT. Ces derniers se sont précipités à mener les actions nécessaires pour finaliser cette opération.
En effet, le groupe financier américain, Bloomberg, spécialisé dans les services pour professionnels des marchés financiers, a affirmé fin février que le 2ème opérateur de télécoms au Moyen-Orient, Etisalat, étudiait l’obtention d’un prêt syndiqué d’au moins 8 milliards de dollars en vue de présenter une offre à Maroc Telecom.
D’après l’agence britannique Reuters, l’opérateur émirati a mandaté les banques BNP Paribas et Attijariwafa Bank pour le conseil financier en vue du rachat des 53% de parts du groupe français valorisées à environ 4,5 milliards d’euros. A cet effet, Etisalat a délégué ces banques afin de le conseiller pour des opérations financières et d’acquisition.
Ces actions entreprises par l’opérateur émirati ont stimulé le qatari «Ooredoo» - «Je veux» en arabe-, l’ex Qtel qui vient de changer de dénomination, a dévoilé clairement ses intentions. En effet, son directeur général, Nasser Marafih, qui s’exprimait en marge du Mobile world congress tenu du 25 au 28 février à Barcelone, a affirmé que son groupe évaluait le prix qu’il serait prêt à payer pour acquérir les 53% de Maroc Telecom détenus par Vivendi.
L’opérateur de télécoms qatari avait révélé à Reuters être en phase finale de l’audit préalable, pour ce rachat.
A noter qu’«Ooredoo» a mandaté J.P. Morgan en vue de le conseiller à propos de son offre sur la participation de 53%, qui est estimée à quelque six milliards de dollars (4,5 milliards d’euros) par les analystes de ce bureau d’études.
Maroc Telecom «présente un certain nombre de critères qui correspondent à ce que nous recherchons actuellement, et nous en sommes à l’étape de l’évaluation finale de cette opportunité», a déclaré Nasser Marafih.
La participation de Vivendi est également convoitée par le deuxième opérateur coréen KT, qui avait déposé une offre préliminaire de rachat de la participation de Vivendi dans l’opérateur marocain, évaluée à plus de 5 milliards d’euros. KT, qui cherche à échapper à la concurrence acharnée sur le marché coréen en augmentant sa présence à l’étranger, avait envoyé une lettre d’intention pour ce rachat le 17 décembre, avait indiqué la porte-parole de ladite firme à l’AFP. Il est à signaler que cet opérateur avait dû renoncer à prendre une participation l’été dernier dans un groupe sud-africain, face à l’opposition du gouvernement, ce qui veut dire qu’il ne va pas lâcher prise si facilement.
Les offres définitives sont attendues pour la mi-mars. Reste à savoir qui va donner plus que les 4,5 milliards d’euros, montant global des 53% de Vivendi. Selon le quotidien économique «The Korea Economic Daily», KT évalue la participation de 53% détenue par Vivendi dans Maroc Telecom à 5,5 milliards d’euros. Pour sa part, l’émirati Etisalat est prêt à verser 6,13 milliards d’euros (8 milliards de dollars). Pendant ce temps, le qatari «Ooredoo» mise beaucoup sur le politique pour pallier l’économique. «Les considérations politiques sont importantes, et c’est un aspect qui reste à traiter lors des discussions» qui débuteront bientôt, a expliqué le directeur général du groupe dans un entretien accordé à Reuters. Pour le montant que sa firme envisage de verser, il a affirmé que «Ooredoo» ne se laisserait pas entraîner dans une guerre de surenchères avec Etisalat et KT».
De toute manière, si Vivendi a mis en vente sa participation dans Maroc Telecom, toute opération devra avoir l’aval de l’Etat marocain qui possède 30% du capital.