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"L'évolution de la dette publique dépendra de l'évolution de l'économie marocaine, elle-même dépendante du degré d’avancement des réformes structurelles et de la mesure dans laquelle les finances publiques seront optimisées pour mobiliser les ressources", souligne un article d’opinion de l’économiste au PCNS, Youssef El Jai, consacré à l’analyse de l’évolution de la soutenabilité de la dette publique marocaine.
Dans cet article, publié dans le cadre d’un atelier organisé par le PCNS et le Forum de recherche économique (ERF) sous le thème "Stabilisation et ajustement vers des politiques inclusives et durables dans la région MENA : l'étude de cas marocaine” et qui a réuni des économistes et universitaires marocains de renom pour débattre de la question de la soutenabilité de la dette publique, M. El Jai affirme que le Maroc est sur le point de réaliser une transformation sociale ambitieuse, à travers la généralisation de la protection sociale, rapporte la MAP.
Cette réforme structurelle, poursuit-il, pourrait avoir un fort impact positif sur le potentiel de croissance et placer le pays sur la voie de l'établissement des principes fondamentaux de l'Etat-social.
Cependant, ajoute-t-il, cette réforme nécessitera également une importante mobilisation de ressources, compte tenu de l'ampleur des dépenses qui seront encourues, estimant qu’à court terme, la réforme pourrait avoir des implications majeures sur l'évolution future du ratio dette publique/PIB, lors de la transition vers un régime de croissance plus élevé.
Il a, dans ce sens, souligné que plusieurs scénarios sont possibles. “Par exemple, en se basant sur les prévisions du rapport "Perspectives économiques mondiales" d'octobre 2022, si l'inflation revient à la normale et que le secteur agricole se redresse après deux années de sécheresse, la croissance du PIB devrait revenir à sa moyenne. Par la suite, on peut s’attendre à une certaine forme de consolidation fiscale et de réduction de la dette”.
Toutefois, au-delà de ce scénario central, des scénarios plus risqués sont également possibles, en tenant compte de la persistance de l'inflation au Maroc et du possible retour de fortes sécheresses au cours des cinq à sept prochaines années. De telles conditions impliqueraient un ajustement lent, voire une augmentation du ratio dette publique/PIB.