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Au-delà de cette nouveauté, les troisièmes Assises nationales de l'agriculture sont prévues à la veille de ce Salon, prévu du 28 avril au 2 mai de l’année en cours.
Les professionnels et les responsables gouvernementaux se réuniront en conclave dans la cité ismaïlienne pour débattre notamment de l'état d'avancement du Plan "Maroc Vert", lancé en 2008. C’est l’occasion, selon Jaouad Chami pour chaque région de décliner son Plan Vert régional, se spécialiser dans des filières et de faire le point sur les réalisations.
Le thème retenu pour cette édition : «Agriculture et développement durable» n’est pas fortuit. C’est la consécration de la bonne gouvernance agricole, en principe, soucieuse des intérêts des petits fellahs, de l’amélioration de la productivité et de la protection des ressources naturelles grâce à une exploitation rationnelle. Ainsi, un pôle de 1800 m2 sera dédié cette année au développement durable.
Cette rencontre, d'une importance cruciale, est de nature à traduire la dynamique que connaît actuellement le secteur de l'agriculture au Maroc.
Les Assises de l'agriculture de cette année seront marquées par les déclinaisons régionales du Plan Maroc Vert, une stratégie élaborée dans une logique de développement intégré permettant de définir les contours d'une nouvelle vision de l'agriculture.
Selon ses concepteurs, le Plan Maroc Vert aura sans doute des répercussions positives sur l'économie nationale ainsi que sur le marché de l'emploi en ce sens que cette stratégie cible un million d'entreprises agricoles et va générer un produit intérieur supplémentaire de 70 à 100 milliards de DH.
Ce plan de relance a pour but d'impulser une nouvelle dynamique d'investissement au niveau national d'une valeur de 10 milliards de DH annuellement, comme il devra conforter les efforts déployés dans le cadre de l'Initiative nationale pour le développement humain, surtout en milieu rural.
De surcroît, la 5ème édition du SIAM se tiendra dans une conjoncture favorable marquée notamment par une bonne année agricole mais aussi par les pluies torrentielles qui ont détruit des milliers d’hectares de différentes cultures. Le commissaire du Salon, Jaouad Chami, a fait savoir que plus de 700 exposants venant de plusieurs pays et 700.000 visiteurs sont attendus lors de cette édition, qui a "fait de grands pas en avant en matière d'organisation".
Après avoir souligné l'importance de cet événement pour l'agriculture marocaine, il a indiqué que ce forum international gagne également en termes de qualité.
Le Salon comptera, à titre de rappel, 9 pôles dédiés aux 16 régions du Royaume, à la production agricole et agro-industrielle, à l'élevage, aux machines agricoles, à l'agrofourniture, à l'environnement, à la valorisation des produits du terroir, aux sponsors et institutionnels et à l'international, a-t-il poursuivi.
Cette année, le Salon verra l'organisation d'une série de conférences et de tables rondes scientifiques qui s'ajouteront aux rencontres d'information et de sensibilisation programmées par le ministère au profit des agriculteurs.
Côté animation, les organisateurs ont prévu des programmes élaborés par les régions qui offriront aux visiteurs l'occasion de découvrir les richesses dont regorge le Royaume.
Au-delà de l’organisation, le défi majeur porte sur l’évaluation. Il est temps d’examiner les retombées réelles de la nouvelle stratégie agricole, non sur les grands propriétaires terriens et investisseurs, mais plutôt sur le quotidien et les conditions de vie des petits fellahs.
Cette donnée est d’une extrême importance, d’autant plus que l’agriculture peut et doit être le principal moteur de croissance de l’économie nationale. Elle doit profiter à tous au travers d’une stratégie différenciée, adaptée à chaque type d’acteur. La stratégie annoncée doit s’adresser à l’ensemble des acteurs dans leur diversité et leurs contraintes socio-économiques propres. Toutefois, le Maroc se doit, au préalable, de traiter le problème de fond de l’agriculture: la faiblesse du tissu des acteurs, autour de modèles d’organisation innovants, en suivant des exemples qui ont fait leurs preuves à l’international et au Maroc comme «l’agrégation» en cours d’expérimentation mais dont les résultats sont encore peu encourageants.