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¨Chifae¨, a organisé les 20 et 21 février dernier, les premières Journées scientifiques du service d’oncologie médicale du CHU Hassan II sur le thème «Actualités
thérapeutiques et perspectives d’avenir en onco-urologie,
sénologie et cancer broncho-pulmonaire».
Membre du comité d’organisation
desdites journées, urologue et professeur agrégé à la Faculté
de médecine et de pharmacie à Fès,
Soufiane Mellas s’est prêté à nos questions.
Libé : Dans quel cadre s’inscrivent ces journées scientifiques du service d’oncologie médicale du CHU Hassan II de Fès ?
Soufiane Mellas : Ces journées sont organisées à l’initiative du service d’oncologie du CHU Hassan II de Fès, en collaboration avec l’Association «Chifae», dédiée à la recherche, la formation et la prévention dans le domaine du cancer. Le Maroc enregistre chaque année environ 30.000 cas. Un tel nombre incite les institutions de formation en l’occurrence la Faculté de médecine et de pharmacie, et les autorités sanitaires au Maroc, à savoir le ministère de la Santé, à former davantage de cancérologues afin de répondre à la demande et d’offrir plus de soins. En plus de traitement de masse, cette offre impose aussi une qualité du soin. De ce fait, nous sommes obligés de faire une formation médicale continue, aussi bien pour les cancérologues confirmés que pour les médecins en formation en cancérologie et de là, nous ramenons notre apport à cette formation continue en organisant de telles journées, lesquelles sont animées par des intervenants de Fès, mais aussi par d’autres venus des hôpitaux universitaires militaires du Royaume, en plus de quatre experts internationaux.
Quel est l’impact de telles journées ?
D’abord, ce qui est particulier, c’est la première fois que notre centre organise des journées régionales de cancérologie. La deuxième des choses, on expose notre bilan, parce qu’on commence déjà à avoir un grand recul au niveau du CHU Hassan II. On est leaders en matière de réunions multidisciplinaires qui réunissent tous les acteurs autour du même sujet, aussi bien les spécialistes d’organes que les chirurgiens, les oncologues, les radiothérapeutes , les anatomapathologistes, les radiologues, etc. Et ce pour offrir les meilleurs soins. A cet effet, nous exposons notre expérience qui commence à prendre énormément de recul. Ces journées auront un grand impact parce que nous recevons tous les oncologues du Maroc ainsi que plusieurs spécialistes d’organes. Cette mise au point impactera sur l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients car ces médecins auront plus de connaissances lors de ces journées.
Combien de centres sont mis au service d’oncologie au niveau de la région Fès-Boulmane ?
Dans cette région, il y a un seul centre d’oncologie, celui du CHU Hassan II qui compte trois services : le service de radiothérapie, le service d’oncologie médicale avec son hôpital du jour et un service administrativement rattaché à cet hôpital, qui est le service de la médecine nucléaire. Il a un rôle aussi bien diagnostique que thérapeutique.
Le centre est-il doté d’une infrastructure susceptible de recevoir des patients, dans le respect des standards internationaux?
Oui, nous avons l’infrastructure pour recevoir des patients dans le respect des standards internationaux. On est bien équipé et bien outillé pour nous occuper de ces cas. Ce qui est insuffisant, ce sont les ressources humaines. Certes nous avons des médecins spécialisés, mais en oncologie médicale, nous n’avons que trois oncologues confirmés avec des médecins en formation. En radiothérapie, nous avons sept radiothérapeutes confirmés, et en médecine nucléaire, nous ne disposons que d’une seule enseignante spécialisée en la matière et il n’y a pas de médecin en formation.
Peut-on diagnostiquer les causes précises du cancer ?
Il faut dire que la plupart des cancers n’ont pas d’étiologie bien précise. Mais pour le cancer du rein, il y a deux facteurs qui sont reconnus comme responsables et qui augmentent le risque le concernant, à savoir le tabac et l’obésité ainsi que d’autres moins connus.
Pour le cancer de la prostate, il n’y a pas de cause directe, mais il y a plutôt une prédisposition génétique tout comme le cancer du sein. A souligner l’importance du diagnostic précoce. Pour le cancer du sein, il y a un programme à suivre pour le détecter précocement. Pour celui de la prostate et du rein, il faut consulter un urologue, pour les dépister à un stade précoce et donc les traiter de façon définitive.