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"L'Egypte exprime son rejet de toute tentative menaçant l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du Soudan frère, y compris la poursuite de la formation d'un gouvernement soudanais parallèle", a déclaré le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
De telles actions "compliquent la situation au Soudan, entravent les efforts en cours pour unifier les visions politiques et aggravent la crise humanitaire", a-t-il ajouté.
L'Egypte a également appelé "toutes les forces soudanaises à donner la priorité à l'intérêt national suprême du pays et à s'engager positivement dans le lancement d'un processus politique global sans exclusion ni ingérence extérieure".
La semaine dernière, le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a réitéré cette position lors d'une conférence de presse au côté de son homologue soudanais Ali Youssef.
Le Soudan est le théâtre depuis avril 2023 d'une guerre entre les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, et l'armée menée par le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du pays.
Elle a fait des dizaines de milliers de morts, jeté sur les routes plus de 12 millions de personnes et créé une pénurie alimentaire qui se traduit par une famine dans plusieurs régions.
Les FSR et leurs alliés ont signé dimanche dernier au Kenya une charte déclarant la formation d'un "gouvernement de paix et d'unité" dans les zones sous leur contrôle.
Cette décision a suscité de vives critiques, notamment de la part du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a averti que la formation d'un gouvernement parallèle "aggraverait encore la fragmentation du Soudan".
L'Arabie saoudite, qui avait auparavant servi de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu entre les belligérants, a également rejeté la décision des FSR, tout comme d'autres pays du Golfe, dont le Koweït et le Qatar.
Les Emirats arabes unis, accusés à plusieurs reprises de fournir des armes aux FSR - allégations qu'ils ont démenties - n'ont pas encore fait de commentaires.