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"Nous avons gagné!" s'époumone un petit garçon en se jetant dans les bras de son père quelques secondes après la fin du match, au milieu de l'euphorie générale qui s'empare de la zone piétonne aménagée pour les supporters dans la rue centrale de Kiev.
"Oukraïna!" crie-t-on de tous les côtés. "Cheva!" scande la foule, sifflant et dansant. Les uns se serrent dans les bras, les autres brandissent des drapeaux nationaux bleu et jaune et des foulards aux mêmes couleurs.
Plusieurs jeunes hurlent de joie en sautant en rond, malgré un verre de bière à la main. Trois jeunes Ukrainiennes courent en se tenant par les mains et scandent le nom de leur pays.
Dans les rues voisines, des voitures circulent en klaxonnant et, vitres baissées, leurs occupants agitent des drapeaux aux couleurs nationales.
Même des policiers, dont de nombreuses unités étaient déployées dans la zone pour les supporters et à proximité, ne cachent par leurs sourires.
Des hommes politiques ont également manifesté leur enthousiasme. Le président Viktor Ianoukovitch, qui a assisté au match en sursautant lors de moments dramatiques, a félicité la sélection nationale pour sa "brillante victoire", selon son service de presse.
"Oui, on l'a fait! (Yes, We did it!). L'équipe nationale est super", a écrit sur sa page Facebook l'opposant et ex-Premier ministre Arseni Iatseniouk.
"C'était super, je suis aux nues", s'exclame Roman Tchentchik, un ingénieur de 24 ans, vêtu d'un t-shirt jaune-bleu, drapeau national sur les épaules. Il a suivi le match sur un des écrans géants installés dans la zone réservée aux supporters.
"A vrai dire, je ne m'attendais même pas à cela, après leurs derniers matches décevants", dit Roman, qui explique la victoire par le soutien des Ukrainiens. "On les a bien revigorés", estime-t-il. "Et puis, ce sont quand même de bons joueurs et on a un sélectionneur de classe", ajoute le supporter.
Après le premier but marqué par les Suédois, "on a eu peur. Mais après on a hurlé +Ukraine+ et tout a changé", raconte Roman, qui espère de futures victoires de sa sélection face à l'Angleterre et à la France.
Ces deux autres équipes du groupe B ont fait match nul (1-1) plus tôt dans la soirée à Donetsk, une autre ville-hôte ukrainienne dans l'est du pays. "Ils ont joué moins bien que les nôtres", juge Roman.
"Les Suédois étaient nuls et les Ukrainiens ont rajeuni et sont devenus plus dynamiques sur leur sol", commentent Igor et Roman, deux étudiants de 20 ans, de petits drapeaux ukrainiens dessinés sur les joues.
Pour eux, la victoire contre la Suède devrait "inspirer" l'équipe ukrainienne pour s'imposer lors de son prochain match contre les Bleus prévu à Donetsk vendredi.
Déçus après leur défaite, les Suédois, dont une trentaine de milliers étaient attendus à Kiev pour le match de lundi, n'étaient pas nombreux dans la zone des supporters où un "coin" leur avait été réservé autour d'un bar.
"Je me sens stressé car on doit désormais gagner les deux autres matches pour atteindre les quarts de finale", a confié Eddie Svenssnon, 25 ans, un des rares Suédois présents sur place.
"Les Ukrainiens avaient confiance en eux", a-t-il estimé. "Nous n'avons pas eu Guidetti. Il nous a vraiment manqué", a ajouté un autre supporter suédois.