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Devant cet état de fait, l’Institut supérieur de la pêche marine de Casablanca a affirmé que les ressources naturelles en matière d’algues connaissent une régression pernicieuse quant à la densité de cette plante. En effet, si la densité est de 8 kg par mètre carré en Espagne, elle n’est que de 5 kg au Maroc. En ce qui concerne la longueur de cette herbe marine, elle mesure 20 cm chez nous, alors qu’elle peut atteindre 35 cm au niveau national.
Cette année, le constat est alarmant. La tendance de la récolte sauvage de l’algue rouge, dans la région d’El Jadida, et de son exportation à l’état brut, est à la hausse. Dès lors, la Fédération provinciale de la pêche marine met en garde les sociétés d’exportation des algues à l’état brut qui compromettent doublement le rendement des sociétés de transformation et leur personnel. Ainsi, selon la Fédération, les sociétés de transformation emploient plus de 400 ouvriers permanents et 800 saisonniers environ, tout en respectant les règles en vigueur, tandis que les exportateurs d’algues brutes font des mains et des pieds pour imposer, paradoxalement, un repos biologique de la côte dans l’intention de monopoliser le marché et partant liquider leurs stocks en algues marines. Les entrepôts clandestins d’algues ne sont un secret pour personne!
Par ailleurs, il est à rappeler, en l’occurrence, qu’un arrêté ministériel n° 04-1511 du 06 août 2004, émanant du ministère de tutelle, limite la production à un plafond de 7100 tonnes d’algues sèches pour la région d’El Jadida et ce pendant la période de la récolte, apprend-on d’une source proche du dossier. Le ramassage est, en effet, autorisé durant trois mois : juillet, août et septembre. Les autorités centrales visent, de ce fait, à préserver la richesse aquatique, d’une part, et maintenir l’équilibre environnemental, d’autre part.
En outre, le ministère impose aux usines de transformation un quota de 1500 tonnes de gelose. Il s’est avéré que ces usines de transformation ont participé avec 80% en devises, alors que les sociétés d’exportation d’algues brutes se sont limitées à 20%. Les algues qui constituent la seule source de revenus pour plusieurs familles qui se sont converties en plongeurs alguiers, par vocation ou par nécessité, sont en majorité destinées à l’exportation vers le Japon et la Corée du Nord qui, manifestement, vendent, à des prix exorbitants, l’algue transformée au Maroc, pays exportateur de la matière première. C’est pourquoi la Fédération provinciale de la pêche marine tire la sonnette d’alarme et appelle à la nécessité de transformer le produit marin en algues rouges sur place, et d’exercer dans la transparence et les règles requises.
La Fédération affirme que les industries de transformation achètent l’algue mouillée à 3,50 DH/le kilo et 13 DH/le kilo d’algue sèche. Les sociétés d’exportation d’algues brutes vendraient cette plante à 12,70 DH le kilo pour l’étranger, ce qui a condamné trois usines de transformation à faire faillite. Un bon nombre d’ouvriers ont ainsi perdu leur source de revenus. Toujours selon la Fédération, le ministère de tutelle a mis en garde contre le monopole du secteur en donnant l’aval aux services de la délégation provinciale d’El Jadida de combattre la collecte illicite des algues.