Ces perquisitions ont lieu dans plusieurs communes de l'agglomération bruxelloise, dont celle de Molenbeek, "dans l'entourage direct de Hadfi, sa famille, des amis", a indiqué à l'AFP un porte-parole du parquet.
"C'est un dossier qui existait déjà, suite au départ de M. Hadfi vers la Syrie", a-t-il précisé.
Bilal Hadfi, 20 ans, de nationalité française mais résidant en Belgique, est l'un des kamikazes morts après avoir actionné son gilet d'explosifs sur l'esplanade du Stade de France près de Paris.
Les perquisitions ont été menées dans différentes communes de l'agglomération bruxelloise, dont Molenbeek-Saint-Jean, Jette et Uccle, a précisé le parquet.
Par ailleurs, une autre perquisition a été menée dans la matinée dans le quartier bruxellois de Laeken, "dans le cadre du dossier Paris", lors de laquelle une personne a été interpellée.
Son degré d'implication "reste à voir", a précisé le parquet.
En France, en réclamant à l'Assemblée nationale la prolongation jusqu'à fin février de cet état d'urgence, le Premier ministre Manuel Valls a estimé possible des attentats en Hexagone avec des "armes chimiques ou bactériologiques". "Il ne faut aujourd'hui rien exclure", a-t-il dit.
Le texte devrait recevoir un large assentiment de l'Assemblée, avant d'être soumis ce vendredi au vote du Sénat en vue d'une adoption définitive.
Il élargit la marge de manœuvre des forces de l'ordre pour des assignations à résidence, pour une extension des gardes à vue liées à des présomptions de terrorisme, et en matière de perquisitions.
A l'étranger, la France commence à recevoir des signes de soutien de ses voisins européens et alliés traditionnels, à l'image du Canada, qui a promis d'être un partenaire "fort" dans la lutte contre l'Etat islamique (EI).
Visé par l'assaut mené mercredi avant l'aube par la police antiterroriste contre un appartement à Saint-Denis, dans la banlieue nord, le sort d'Abdelhamid Abaaoud, surnommé Abou Omar al-Baljiki ("le Belge" en arabe) au sein de l'EI et soupçonné d'être l'organisateur des plus sanglants attentats de l'histoire française, reste inconnu.
Huit personnes ont été arrêtées, mais ni Abdelhamid Abaaoud, ni Salah Abdeslam, autre suspect-clé, n'en font partie, selon la justice.
Les enquêteurs doivent désormais identifier au moins deux corps retrouvés sur place, sévèrement abîmés par les tirs et explosions.
Une identification d’Abaaoud, donné pour mort à Saint-Denis par le quotidien américain Washington Post, poserait sérieusement question sur le travail des services de renseignements européens, français et belge en particulier: Comment Abaaoud a-t-il pu se faire un chemin de la Syrie jusqu'à Paris?
Petit délinquant radicalisé parti combattre en Syrie en 2013, où il est devenu tête d'affiche du contingent des jihadistes francophones, Abaaoud s'était déjà illustré fin 2014 par un aller-retour express en Europe à la barbe des services de renseignements, pour y préparer des attentats finalement déjoués. Aller-retour dont il n'avait pas manqué de se vanter à visage découvert dans la propagande du groupe jihadiste.
Son nom avait été évoqué par les services de renseignement américains dans un rapport en mai, qui mettait en garde contre une possible attaque structurée de l'EI en Europe. Le document émettait l'hypothèse qu'Abaaoud avait tenté de faire croire à sa mort fin 2014 sur le front syrien, afin que les autorités belges relâchent leurs efforts pour l'appréhender.
Jeudi, le Premier ministre belge a rejeté les "critiques" dénigrant les services de sécurité belges.
La traque se poursuit également contre Salah Abdeslam, 26 ans, membre présumé du groupe qui a mitraillé vendredi les terrasses de cafés et restaurants parisiens, avec son frère Brahim Abdeslam qui s'est fait exploser.