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Dans ce bidonville, à l’instar des autres quartiers de fortune, les familles se sont multipliées dans leurs propres baraques. Ce qui perturbe les statistiques des officiels incapables jusqu’à présent de gérer cette défaillance au niveau du nombre des bénéficiaires de l’opération de recasement des bidonvilles. Les officiels ont traité certains couples des deuxième et troisième générations des bidonvillois sur un pied d’égalité avec leurs parents. Les bénéficiaires privilégiés ont eu leur part du gâteau : 84 m_ par couple. Ce qui a provoqué la colère des autres jeunes couples privés de cette opération qui n’a concerné que quelques-uns.
Les autres protestataires sont d’anciens bénéficiaires des précédentes opérations de recasement des bidonvilles. Cette catégorie ayant bénéficié auparavant des lots de terrain de 48 m² refuse d’admettre que les nouveaux soient dotés de lots plus grands que les leurs. «Il est inadmissible que les nouveaux bénéficiaires aient plus de 80 m² alors que nous n’avions que 48 m². Nous réclamons justice. Les responsables doivent revoir les superficies des lots alloués à cette nouvelle vague de bénéficiaires. Ils ne doivent avoir que 48 m² comme nous», crie une bidonvilloise. Ceci dit, les officiels doivent à la fois gérer la crise du foncier pour reloger ces bidonvillois des «Carrières centrales» qui attendent toujours leur tour, traiter les couples des deuxième et troisième générations non recensés sur un pied d’égalité avec leurs parents chez qui ils résident et surtout apaiser les colères et les jalousies des précédents bénéficiaires. Une mission délicate qui risque d’échouer vu les circonstances actuelles : pénurie de foncier public, manque de statistiques fiables pour limiter le nombre de bénéficiaires et absence de volonté sérieuse pour mettre un terme à ce dossier épineux qui n’arrange pas les aspirations du Maroc de demain.
Rida ADDAM