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Un communiqué de ce syndicat (affilié à l'UMT), parvenu à notre rédaction, ce début de semaine, annonce l'organisation d'un sit-in de protestation au niveau national, devant l'administration centrale et les services extérieurs du département de la Pêche. Le syndicat menace, par ailleurs, d'organiser des grèves cadencées, en fonction de l'évolution de la situation.
Plusieurs raisons fondent ce mouvement de protestation. Au fond, la question des ressources humaines, est récurrente. Les 1.400 fonctionnaires que compte ce département est un effectif infiniment inférieur par rapport à la charge du travail générée par la mise en œuvre du plan Halieutis. De plus, ces mêmes fonctionnaires n'ont pas été associés à l'élaboration de la stratégie Halieutis. Ils déplorent aujourd'hui les mauvaises conditions de travail et dénoncent la surdité des responsables.
Le syndicat dit avoir passé une année blanche dans l'espoir de voir le ministre en charge du secteur répondre à leurs doléances et tenir ses promesses. Les fonctionnaires, armés de patience, n'ont rien vu venir. Les primes promises, «ce n'était que du vent, des promesses à ceux qui les croient », nous racontait Mourad El Ghazzali, premier secrétaure du syndicat des fonctionnaires de ce ministère. « Nous avons appelé à un dialogue franc, sincère et responsable, mais nous sommes confrontés à une surdité permanente », ajoute notre interlocuteur. Il y a deux ans, se rappelait-il, M. Akhannouch, le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, nous a promis une répartition équitable de la prime trimestrielle, une fois l'étude y afférente bouclée. L'étude en question devait établir une grille de répartition suivant le grade, l'ancienneté, la productivité, etc. On n'en a rien vu. « Pour l'heure, ces primes (ou bonus) sont réparties par clientélisme et non par mérite », selon M. El Ghazzali. De plus, l'écart dans cette répartition va de 1 à 25, c'est-à-dire de 1.500 DH par trimestre à 40.000 DH.
Une misère si l'on croit bien dire notre interlocuteur, par rapport aux 25 millions de DH accordés gracieusement à Valyans, le bureau d'études qui a élaboré le plan Halieutis. Par rapport à ce cabinet d'études, le n°1 du syndicat pense qu'il « n'a rien apporté de plus que ce que nous faisions avant ».
Pour le moment, la situation est devenue intenable avec la décision de l'Union européenne, exigeant un certificat pour les exportations de poissons, un certificat qui permet toute la traçabilité du poisson pêché. Une nouvelle charge de travail qui, à elle seule, nécessite le doublement de l'effectif du Département. Pour le moment, nous contions à travailler dans des conditions intolérables, sans sécurité ni motivation. « Nous sommes en train de vivre une transition chaotique, tirée en quelque sorte du « Germinal de Zola ». Pourtant, le Plan, compte tenu de ses ambitions, suppose à la fois un consensus élevé sur les valeurs individuelles et collectives, des règles publiques acceptées par tous et ouvertes à tous. Au ministère d'en tirer les leçons au risque de payer déjà le prix de l'oubli!
A.K
Halieutis vise le seuil de 22 milliards DH
Le Plan Halieutis, annoncé par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche maritime, représente une stratégie intégrée pour l'expansion et la modernisation du secteur de la pêche. Le plan s'inscrit dans le cadre de la réforme à grande échelle opérée par le Maroc au niveau du secteur agricole.
L'industrie de la pêche, un pilier de longue date de l'économie marocaine, est une des sources principales de devises que le nouveau plan vise à augmenter les exportations à 21,9 milliards de dirhams d'ici 2020. Les emplois directs dans l'industrie de la pêche, un employeur clé, devraient également presque doubler, passant de 61.650 à 115.000.
Le gouvernement investira neuf milliards de dirhams pour créer des sections industrielles à Tanger, ainsi que dans les ports du Sud d'Agadir et de Laâyoune-Dakhla.
Le Maroc, le producteur le plus important de poissons du continent africain, a vu le rendement du secteur augmenter de 15 % entre 2007 et 2008 pour atteindre les 943.000 millions de tonnes. La valeur de la production s'élevait à 4.5 milliards de dirhams en 2008, soit une croissance annuelle de 22 %.