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Au Syndicat national de la presse marocaine, c’est exactement ce même langage qui est tenu. On fustige le statu quo juridique de l’agence de presse officielle tout autant que la situation matérielle déplorable de ses journalistes. Si la bonne vieille RTM s’est transformée en société nationale, rien n’a été fait par contre pour la MAP. Officiellement pour des raisons financières –«impossible de demander un effort supplémentaire au ministère des Finances- et très probablement pour des raisons politiques. « Nous avions posé le dossier de la RTM et de la MAP dans le cadre d’une restructuration des médias publics. La RTM a évolué en société nationale. Et même si le problème du contenu est loin d’être réglé, nous avons pu avoir gain de cause pour les salaires des journalistes de la radio et de la télévision qui étaient alors assimilés à la fonction publique.
Aujourd’hui, nous reposons avec force le cas de l’agence Maghreb Arabe Presse, du changement de son statut juridique qui permettra l’amélioration de la situation à la fois matérielle et professionnelle des journalistes qui y font carrière», explique le président du Syndicat national de la presse marocaine, Younes Moujahid.
Les troupes de Moujahid ont d’ailleurs appelé à un sit-in aujourd’hui 22 mars à 13 heures devant le siège de l’agence, avenue Allal Ben Abdallah. Le rassemblement a notamment pour objectif d’attirer l’attention sur «la situation préoccupante» de cette institution publique et dont «le statut juridique anachronique l’empêche d’adhérer à la dynamique de la réforme».
Pour ce journaliste à la longue carrière au sein de la MAP, l’agence ne saurait se situer hors du contexte de changement. «Il est essentiel que l’agence figure dans ce vaste chantier des réformes. Et nous autres journalistes, nous ne pouvons qu’appuyer ces revendications pour peu qu’elles ne touchent pas les personnes. Notre ambition est clairement assumée : il faut que la MAP passe du statut d’agence officielle à celui d’agence nationale, au service de toutes les composantes de la société», soutient notre interlocuteur qui n’hésite pas à mettre en avant «l’immense travail déployé par les journalistes aux compétences et professionnalisme reconnus dans une agence qui fonctionne 24 h sur 24». Réformer cette institution, réviser la situation matérielle et professionnelle de ses journalistes et faire en sorte que l’agence puisse offrir des services répondant véritablement aux attentes de la société marocaine, telle est l’action militante que mène le SNPM en direction de la MAP. «Il s’agit également de mettre en place des mécanismes garantissant les droits professionnels des journalistes de la MAP. Une charte éditoriale claire de l’agence doit également être définie. De la même manière, il est essentiel de mettre en place un conseil de la rédaction qui participerait à toutes les décisions relatives à la rédaction et ce afin d’assurer l’égalité des chances et les critères de compétence et de transparence. Enfin nous en appelons à la restructuration du conseil d’administration de l’agence dans la perspective de la représentativité du corps journalistique», ajoute celui qui préside aux destinées du Syndicat national de la presse marocaine.
Un vent de changement soufflera-t-il sur l’agence Maghreb Arabe Presse ? La question est en tout cas sur toutes les lèvres des journalistes de cette institution publique sans directeur général depuis 7 mois.