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Contacté par Libé, une secrétaire de Cogeba s’est contentée de nous confirmer qu’il s’agit bien d’un dépôt de sa société. Elle a refusé de nous expliquer davantage les dessous de cette affaire sous prétexte que le responsable a quitté le bureau pour le déjeuner. Ce qui montre que la personne interrogée par nos soins cherchait par tous les moyens d’éviter toute communication sur cette invasion. Car il est absurde qu’un responsable part déjeuner à midi pendant que les biens de sa société font objet de vol. Surtout qu’il s’agit d’une marchandise et de matériels estimés selon des témoins à des milliards de centimes.
Pourquoi cette inertie des autorités locales ? Que cache donc ce silence volontaire des responsables de la société ? Qui a encouragé ces pilleurs à agir soudainement sans crainte des autorités ? Des questions parmi d’autres qui ne tarderont pas à trouver des réponses, puisque l’actuel pillage de ses dépôts a remis en surface ce dossier tant enterré pour différentes raisons. Notons que les problèmes administratifs et financiers de ladite société sont énormes. Une crise financière qui a longtemps défrayé la chronique. Surtout quand la société avait refusé de payer ses arriérés concernant le projet Hassan II. Une dette communale transférée à Cogeba dans le cadre d'une convention signée en 1996. Ce qui a mis la société en litige avec différents créanciers. D’où, la décision du tribunal de saisir les comptes bancaires de ladite société avant de procéder à la saisie conservatoire de certains biens fonciers.
L’ordre d’évacuation des dépôts du terrain de Dar Al Amane, pillé par des centaines d’individus, s’ajoute à ces saisies et autres difficultés en trois genres. La situation ne fait certes pas le bonheur du management de l’entreprise qui refuse de faire le moindre commentaire. Le silence des autorités compétentes, notamment les policiers sur place qui laissent faire, suscite la polémique. Surtout devant les rumeurs qui circulent: «La société aurait stocké la marchandise dans ce dépôt laissé à l’abandon. Des assureurs se sont rendus sur place et ont passé la journée à photographier les lieux. Ils ont même dressé une liste du contenu du dépôt», affirme un témoin sous le sceau de l’anonymat. Ce qui pousse à croire qu’il pourrait s’agir d’une manœuvre dilatoire pour échapper au châtiment. Surtout que les créanciers sont nombreux. S’agit-il bien de cela ? Seule une enquête impartiale permettra de faire la part des choses.