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Dans son allocution d’ouverture Abderrahim Houmy, secrétaire général du Haut commissariat a indiqué que la singularité des forêts méditerranéennes vient de leur multifonctionnalité marquée par les rôles majeurs qu’elles jouent. Néanmoins elles demeurent fortement exposées à divers formes de dégradation dont les feux de forêt.
M. Houmy va plus loin en insistant sur le fait que les incendies de forêt et plus particulièrement ceux afférents aux pays méditerranéens connaîtront une augmentation autant par rapport à la superficie touchée qu’au niveau du prolongement des saisons à risque. Ce phénomène détruit déjà 0,7 à un million d’hectares de forêts par an dans les pays du bassin méditerranéen. Concernant plus particulièrement le Maroc, M. Houmy affirme que ces feux détruisent chaque année près de 3000 hectares représentant environ 0,05 de la superficie totale du patrimoine forestier national. Pour ce, le Haut commissariat, en collaboration avec divers partenaires, inscrit son action dans le cadre des orientations du Plan directeur pour la prévention contre les incendies, de forêt (PDCI) qui identifie les moyens et mesures à prendre pour la sensibilisation du grand public. Par ailleurs et pour mieux gérer les risques d’incendie ajoute M. Houmy, ladite institution en collaboration avec la FAO et la Direction de la météorologie nationale a procédé à la conception de cartes de risque statiques et dynamiques des incendies de forêt. Tous ces efforts déployés par les divers départements concernés n’ont pas manqué d’apporter leurs fruits. Ainsi la superficie moyenne brûlée par incendie est passée de 14 ha (1960-1995), à 9 ha (1996-2006) jusqu’à atteindre 6 à 7 ha/ incendie durant les quatre dernières années.
Tilman Herberg, directeur de la GIZ Maroc, s’est dit convaincu de l’importance des ressources forestières pour le développement durable de la région méditerranéenne. Et d’ajouter que le problème des feux de forêt ne présente pas moins d’intérêt aussi bien pour les pays de la région MENA que pour les pays de l’Union européenne. En témoigne la présence de bon nombre d’experts venus partager leurs expériences enrichissantes. Le but étant évidemment de s’informer sur les modalités et les conditions d’une coopération dans le cadre du système EFFIS afin d’évaluer ensemble les avantages que les pays de la région MENA pourraient en tirer. Par ailleurs, M. Tilman indique que la GIZ très préoccupée par les impacts potentiels des changements climatiques, considère comme prioritaires tous les efforts pour la conservation et la gestion durable des forêts. Pour sa part, Christophe Besacier, intervenant au nom de la FAO, n’a pas manqué de souligner que les travaux de cet atelier sont destinés à mettre en œuvre l’une des recommandations du document préparé à Avignon lors de la deuxième semaine forestière pour renforcer la prévention des feux de forêt dans la région méditerranéenne. Devant la nouvelle menace à laquelle font face les écosystèmes forestiers, à savoir le changement climatique, une mobilisation collective de tous les acteurs s’impose afin de relever ce défi. A ce propos, indique le responsable de la FAO, le partenariat dans ce domaine est un outil très important pour renforcer la coopération dans la région.