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En plus de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et d’Omar Hilale, représentant du Maroc à l’ONU, la délégation marocaine à cette table ronde est composée également de trois Sahraouis de souche, à savoir Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia Hamra, Ynja Khattat président de la région Dakhla-Oued Eddahab et Fatima Adli, activiste associative de la ville de Smara.
« Ceci n’est pas dû au hasard, nous a expliqué Moussaoui Ajlaoui à ce propos. Tout d’abord, Ynja Khattat a été membre dirigeant du Polisario avant de regagner la mère patrie. En outre, lui et Sidi Hamdi Ould Errachid sont des présidents élus directement par la population locale », ce qui veut dire qu’ils jouissent d’une légitimité incontestée pour représenter cette population.
Alors que trois membres de la délégation marocaine sur cinq sont originaires du Sahara, la composition de la délégation du Polisario est pour le moins inédite et non représentative des Sahraouis. A preuve, Khatri Douh est originaire de Taroudant et il a été à deux doigts de retourner au Maroc après l’intifada de 1988 dans les camps de Tindouf. Ceux qui sont revenus à la mère patrie à cette époque savent pourquoi il n’y est pas retourné. Le comble du paradoxe, c’est que la délégation du Polisario comprend un Mauritanien, en l’occurrence le représentant du Polisario auprès de l’ONU, Sidi Mohamed Omar. Une lettre adressée dernièrement par «Khat Chahid» (Mouvement dissident opposé au Polisario), à l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, indique d’ailleurs que le Polisario n’est pas habilité à représenter les Sahraouis à cette table ronde.
Qu’est-ce qu’on en peut attendre? « Rien », a tranché Moussaoui Ajlaoui avant d’ajouter : « La tenue de cette table ronde à Genève est en soi un succès pour Horst Köhler qui a pu réunir les parties concernées».
L’ordre du jour en a déjà été fixé par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Il porte sur trois points essentiels, à savoir échanger les vues sur les développements de la situation et sur le processus politique mené sous les auspices exclusifs de l’ONU, et examiner les aspects régionaux de ce différend.
Le fait d’insister sur le caractère régional du conflit dont la non-résolution constitue un danger pour la région du Sahara et du Sahel et la réflexion sur l’avenir des négociations pour parvenir à une solution, sont éminemment importants, selon Moussaoui Ajlaoui.
Il convient de rappeler que le discours de S.M le Roi Mohammed VI à l’occasion du 42ème anniversaire de la Marche Verte en 2017, avait mis en exergue les principes et les fondamentaux de la position marocaine.
Primo : « Aucun règlement de l’affaire du Sahara n’est possible en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara».
Secundo : « Les expériences passées devraient permettre de méditer sur une évidence: le problème n’est pas tant de trouver une solution à cette affaire, mais plutôt d’arriver à définir le processus à suivre pour y parvenir ».
Tertio : L’ONU est « la seule instance internationale chargée de superviser le processus de règlement »
Et quarto : « Le refus catégorique de tout dépassement, de toute tentative de porter atteinte aux droits légitimes du Maroc et à ses intérêts supérieurs, de toute proposition obsolète visant à écarter le plan de règlement des paramètres référentiels retenus, de l’insertion abusive d’autres sujets, lesquels sont traités par des institutions compétentes ».
Selon Moussaoui Ajlaoui, le Maroc a marqué des points essentiels dans la gestion de l’affaire du Sahara, car il a pu imposer l’ONU comme cadre unique de toute recherche de solution à ce conflit régional.
D’ailleurs, le dernier Sommet de l’UA, tenu à Nouakchott, avait consacré la primauté du processus onusien dans la gestion de ce dossier.
« Si le Maroc parvient à faire valoir le deuxième principe fixé par le Souverain, c’est-à-dire celui afférent à la prise en compte du cumul enregistré par le processus de négociations depuis 2007 et surtout du Plan d’autonomie, ce sera une percée décisive pour le Royaume », souligne notre source.
Quant à la position de l’Algérie, Moussaoui Ajlaoui a estimé que la situation politique actuelle dans ce pays «ne favorise pas le règlement de cette affaire qui est utilisée comme carte politique dans les luttes intestines des oligarques de ce pays».