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Si rapport il y a entre les deux ministères, il concernerait forcément la sécurité au sein des écoles, collèges, lycées et autres locaux dépendant du MEN comme les délégations, les académies. Certes, le ministère de l'Education nationale avait déjà opté pour le privé afin de sécuriser tous ces établissements, il n'en demeure pas moins que le phénomène s'avère d'une grande ampleur et que les spécificités de l'école sont loin d'être sécurisées par des bonhommes en uniformes.
C'est l'académie généralement qui établit des contrats avec des sociétés qui sont souvent loin d'être performantes en matière de sécurité. Les agressions autour des établissements scolaires et parfois même à l'intérieur sont légion. Enseignants ou enseignantes agressés en plein jour au vu et au su de tout le monde, rixes entre élèves à l'intérieur comme à l'extérieur des établissements, intrusion d'étrangers à même les salles de cours, attaques à l'arme blanche à l'encontre du personnel administratif, tel est le quotidien de beaucoup d'établissements à travers le pays. On a même vu la saison dernière à Khénifra quelques élèves faire exploser une bombe artisanale en plein cours pour protester contre un professeur.
C'est dire que la violence dans nos établissements scolaires et leurs voisinages est devenue monnaie courante surtout dans les collèges et lycées.
Il faut souligner aussi que le système de notation et d'examen du baccalauréat, introduit il y a quelques années, a envenimé la relation entre élèves et professeurs mais aussi avec le personnel administratif. La situation a totalement changé avec ce système : le professeur est devenu, aux yeux de l'élève, l'ennemi public numéro un puisque c'est lui qui décide de son avenir avec le contrôle continu ou encore la surveillance aux examens du bac. Tâche devenue un véritable calvaire pour l'enseignant qui n'est aucunement protégé, ni par la loi ni par les règlements lors des examens où la triche est devenue un acquis et un droit dans l'esprit de beaucoup d'élèves. Les chefs des centres d'examens tentent toujours de ne pas aller loin dans les sanctions à l'encontre des fraudeurs aux dépens des enseignants qui ne savent à quel saint se vouer.
Ce qui nuit énormément à l'opération d'évaluation et au système éducatif en général. " C'est absurde ! Tout le monde fait semblant que tout va bien dans le meilleur des systèmes. Au baccalauréat, la triche bat son plein et la violence et les menaces aussi ", avoue un enseignant non sans amertume. Et d'ajouter que tout au long de l'année, l'agression verbale et physique est omniprésente à l'intérieur comme à l'extérieur des établissements. " il ne faut pas exagérer ni caricaturier la situation. Le phénomène existe et il est presque universel. C'est une question de conflit des générations qu'il faut résoudre avec clairvoyance et le concours de tous les intervenants ", réplique un délégué du ministère de l'Education nationale qui a préféré garder l'anonymat.
En l'absence de statistiques officielles ou même d'études de la part du ministère de tutelle, il est difficile de connaître avec exactitude l'ampleur du phénomène. Mais ce qui est sûr, c'est que d'année en année, la violence s'amplifie dans nos établissements scolaires. Il est certain également que la violence a gagné les espaces universitaires ces dernières décennies avec la montée de l'intolérance. Des courants qui ne reconnaissent nullement les différences idéologiques ou politiques dictent leur loi dans l'enceinte universitaire à telle enseigne que certaines activités culturelles ou autres ont été abolies.
La projection de certains films est interdite, l'exposition de certains ouvrages est censurée ou étouffée. Le communiqué qui a sanctionné cette réunion souligne que d'autres volets ont été examinés tels que l'encouragement de la scolarisation, la mise à niveau des établissements scolaires. Mais il est certain que le souci sécuritaire a pris une grande place dans les discussions. Cependant, il faut veiller à respecter l'inviolabilité des établissements scolaires prévue par la loi.