-
Nos vœux
-
L’heure du retour au pays des réfugiés syriens aura-t-elle sonné ?
-
Benkirane pérore sur les incendies et la «colère divine»
-
Comment le Maroc redéfinit les standards du tourisme
-
Célébration du Nouvel An amazigh : Un événement majeur reflétant la Haute sollicitude Royale envers la culture et le patrimoine amazighs
Les services de la météorologie nationale ont précisé qu'il est prévu que cette perturbation dure toute la journée de lundi avant de se calmer pendant deux jours et reprendre à partir de jeudi prochain.
Pour Mohammed-Saïd Karrouk, professeur de climatologie à l’Université Hassan II, FLSH Ben M'Sick, la situation atmosphérique au 23 octobre n’est que passagère et le bon temps sera de retour prochainement.
Selon lui, les perturbations en cours, sont dues à l’ondulation planétaire, ramenant une grande et profonde vallée à pénétrer jusqu’aux confins de Lisbonne et le Nord-Ouest de l’Ibérie.
« La vallée ramène l’air froid au sud, tandis que la crête planétaire, située immédiatement à l’Est de la vallée, pousse l’air chaud jusqu’à la Scandinavie, et alimente l’anticyclone continental. Très rapidement, la vallée devrait se rétrécir pour céder la place aux hauts géopotentiels et à la chaleur, qui devraient régner sur toute l’Europe de l’Ouest et l’Afrique du Nord, et ce à partir du 26 octobre jusqu’au 2 novembre au moins », nous a précisé notre source. Le professeur Karrouk nous a également expliqué que cette situation est la conséquence de l’état thermique de la Terre, gouverné par l’épisode la Niña au Pacifique, poussant l’eau chaude superficielle dans l’océan Indien, causant les inondations actuelles dans cette région (Pakistan, Thaïlande, Philippines, etc.). « L’océan Atlantique connaît un excès de chaleur, principalement dans sa partie Nord, et constitue l’un des endroits privilégiés des vallées planétaires. La Niña devrait persister au moins jusqu’au printemps prochain, ce qui ramène cette période à connaître des ondulations atmosphériques répétitives et devrait faire activer les perturbations polaires en hiver, voire au printemps », a-t-il souligné.
Que faut-il donc retenir de cette situation ? Notre climatologue estime que les perturbations du 24 octobre sont passagères, et que la période de stabilité atmosphérique et de chaleur devrait se prolonger encore. Par contre, la deuxième moitié de l’automne devrait être humide, et l’hiver pluvieux, voire aussi le printemps. En conséquence, l’année 2011-2012 se déclare globalement humide à très humide.
Pourtant, quelles que soient les conclusions, la situation actuelle semble confirmer les scénarios climatiques pour le Maroc conçus par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui a prévu une tendance nette à une augmentation de la température moyenne annuelle et à la réduction moyenne du volume annuel des précipitations et ses dérèglements (pluies d’hiver concentrées sur une courte période).
Les secteurs les plus vulnérables à ces changements sont principalement les ressources en eau, déjà à la limite de la couverture des besoins. La première estimation quantitative de l’impact possible des changements climatiques sur les ressources en eau en 2020 serait une baisse moyenne et générale des ressources en eau de l’ordre de 10 à 15%. La principale conséquence de cette baisse et du dérèglement des précipitations serait une réduction de la capacité des barrages (précipitations concentrées et envasement accéléré par une érosion accentuée).