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Les concernés protestent également contre la politique d’externalisation et de filialisation sans aucune concertation avec le comité d’entreprise et lancent un appel à la direction pour mettre fin aux « actions abusives » contre le personnel à travers des congés forcés et des licenciements abusifs. Ils se disent pour le dialogue avec la compagnie pour éviter des drames sociaux de certains cas qui se trouvent endettés et, selon eux, victimes d’une politique de mauvaise gestion. Ils sont pour un départ volontaire qui peut sécuriser le personnel et non le plonger dans la précarité. Ils réclament une meilleure indemnisation et un dialogue sérieux pour trouver des solutions pour chaque profil. Les protestataires réclament également l’annulation de tous les départs forcés qui ont été imposés sous la menace de licenciement. Ils ont par la même occasion lancé un appel à tous les corps de métier à être solidaires.
Par souci de professionnalisme et pour tenter de mettre toute la lumière sur cette question, il faudrait, bien entendu, entendre une tout autre version. Abdelaziz Rais, directeur des Ressources humaines de la compagnie nationale, le premier à être concerné, semblait le mieux indiqué pour cela. Pour lui, la réduction de la flotte de la RAM rentre dans le cadre d’un plan de rationalisation des effectifs dont le PNC (les hôtesses et les stewards). L’objectif est d’arriver à un coût salarial compétitif en ligne avec les exigences actuelles des marchés de la compagnie et le niveau de ses revenus et d’éviter que le poids de la masse salariale soit un handicap pour la compétitivité de la RAM. Et d’ajouter que le nombre initial des départs était fixé à 400, comme prévu dans le contrat-programme entre l’Etat et la RAM et la concertation avec les délégués du personnel et que la compagnie l’a réduit à deux cents. «La solution optimale était de proposer aux 200 PNC de travailler au sol. En attendant et vu qu’ils ont accumulé des congés importants, il leur a été proposé de réfléchir à une solution alternative offerte à travers le programme des départs volontaires. Avant la mise au sol, le PNC a été invité à apurer ses congés. 148 PNC ont déjà opté pour le départ volontaire», a-t-il expliqué à Libé.
Il a précisé, par ailleurs, que les départs étaient largement volontaires et qu’en plus d’une prime de départ, des mécanismes de soutien à la reconversion des agents ayant quitté la compagnie et désireux de redéployer leurs compétences dans un autre domaine ont été mis en place. Des aides spécifiques à la formation ont été également déployées ainsi que des mesures de soutien à la création d’activités génératrices de revenu. Un accord a été conclu avec la Fondation Banque populaire pour soutenir les salariés de la RAM partis dans le cadre du plan social à monter un projet créateur d’emploi. Une vingtaine de salariés ont déjà bénéficié de cette action. La compagnie a également aidé d’autres salariés à accéder à des emplois dans d’autres entreprises. Mais au-delà de toute polémique sur le sujet, il est certain que l’intervention de toutes les composantes en relation avec cette restructuration de la compagnie s’impose aujourd’hui pour résoudre un problème qui n’a que trop duré.