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L’évolution à fin décembre 2009 des indicateurs conjoncturels confirme l’atténuation du rythme de baisse au niveau des activités touchées par la crise (OCP, industrie, tourisme et transferts des MRE), constatent les analystes de la DEPF. Les productions des engrais et de l’acide phosphorique ont progressé respectivement de 15,7% et 11,1% au terme de l’année 2009 après des baisses respectives de 16,3% et de 19,8% en 2008. Néanmoins, la production de phosphate s’est repliée de 29,1% en 2009 après un recul de 7,2% en 2008. Quant à la production des industries de transformation, le rythme de baisse, en glissement annuel, de l’indice trimestriel de la production industrielle poursuit son ralentissement, passant de -1,6% au premier trimestre, à -1% au deuxième trimestre et à -0,3% au troisième trimestre et ce, grâce à la reprise au troisième trimestre 2009 de la production des industries destinées à l’export particulièrement les industries d’habillement et fourrures.
La production de l’électricité maintient depuis le deuxième trimestre 2009 un rythme de progression modéré, clôturant l’année 2009 sur une progression de 4,2% en glissement annuel contre 6,2% un an auparavant. S’agissant des ventes de ciment, principal baromètre du BTP, elles se sont raffermies, au terme de l’année 2009, de 3,4% par rapport à l’année 2008.
Par rapport à l’activité touristique, à l’exception des arrivées de touristes qui ont conservé leur croissance (+5,9% en 2009), l’amplitude du recul des autres principaux indicateurs demeure en ralentissement. Les nuitées réalisées dans les hôtels classés ont régressé à fin décembre 2009 de 1,4% après un repli de 2,5% à fin septembre 2009. Les recettes voyages ont reculé au terme de l’année 2009 de 5% après une baisse de 9,6% à fin septembre 2009 et ce, grâce au renforcement de ces recettes de 13,5% au quatrième trimestre.
La demande intérieure continue de soutenir la croissance économique, tirant profit de la hausse des revenus des ménages ruraux en lien avec l’excellente campagne agricole, du maintien du taux de chômage sous la barre de 10% (9,1% en 2009 contre 9,6% en 2008), de la poursuite de la croissance des crédits à la consommation (+18,8% à fin décembre 2009) et des efforts déployés par les pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d’achat à travers la réduction de l’impôt sur le revenu et la revalorisation des salaires. Du côté de l’investissement, compte tenu de la bonne résilience de l'économie marocaine face à la crise économique et financière internationale, l’effort d’investissement se poursuit, comme en témoigne la hausse de 29,1% des crédits accordés à l’équipement à fin décembre 2009 et de 16% des dépenses d’investissement du budget de l’Etat à fin novembre 2009. Les échanges extérieurs du Maroc demeurent affectés par la baisse de la demande étrangère adressée aux produits nationaux. Ainsi, les exportations et les importations de biens et services (FOB/FOB) ont clôturé l’année 2009 sur un repli respectivement de 19,2% et 14,9% en glissement annuel, portant ainsi le taux de couverture à 68,6% contre 72,3% en 2008. Les échanges de biens, quant à eux, ont dégagé un déficit commercial chiffré à 152,6 milliards de dirhams, en atténuation de 10,4% par rapport à 2008. Cette situation provient essentiellement de l’allégement des déficits dégagés par les échanges des produits énergétiques et des produits alimentaires.
* Un déficit budgétaire de 3,9 milliards de DH
L’exécution de la loi de Finances 2009 au terme des onze premiers mois de 2009 s’est soldée par un déficit budgétaire de 3,9 milliards de DH après un excédent de 6,2 milliards à fin novembre 2008. Les recettes fiscales se sont inscrites en baisse de 9,6% par rapport à fin novembre 2008. L’exécution des dépenses ordinaires demeure maîtrisée avec un taux de réalisation atteignant 79,2% à fin novembre 2009 et leur tendance baissière se maintient, enregistrant un repli de 6,3% suite essentiellement à la contraction des charges de compensation de 61%.