-
En 2024, les prix alimentaires mondiaux ont baissé de 2% selon la FAO
-
Le dollar démarre l'année en fanfare, au plus haut depuis deux ans
-
Marché obligataire : Le Trésor réalise sa plus importante levée depuis février 2024
-
Béni Mellal-Khénifra. Plus de 83 mille établissements économiques en activité
-
Le marché monétaire maintient son équilibre du 27 décembre au 02 janvier
Dans ce cadre, il a noté que l’évolution de l’inflation est restée modérée, en ligne avec l’appréciation faite lors de sa réunion de septembre. L’inflation s’est établie à 1,8% en octobre 2012, après 1,2% en septembre et 1% en août, en liaison principalement avec l’augmentation de 5% des prix des produits alimentaires volatils. L’inflation sous-jacente est, pour sa part, passée de 0,6% en septembre à 0,8% en octobre. Par ailleurs, le reflux limité observé en octobre des cours mondiaux des matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, s’est diffusé vers les prix à la production industrielle, dont la hausse annuelle est revenue de 6,6% en septembre à 4,7% en octobre.
Pour sa part, la croissance du PIB s’est située à 2,6% au premier semestre 2012, recouvrant une contraction de 9% de la valeur ajoutée agricole et une progression de 4,3% du PIB non agricole. Sur l’ensemble de l’année, la croissance globale devrait se maintenir à moins de 3%, prévision inchangée par rapport à celle présentée dans le Rapport sur la politique monétaire de septembre. Les comptes extérieurs demeurent, pour leur part, impactés par l’évolution défavorable de la conjoncture économique mondiale. En effet, le déficit commercial s’est creusé de 11,8% à fin novembre, tandis que les transferts des MRE et les recettes de voyages se sont contractés respectivement de 4% et de 2,3%. A fin octobre, les rentrées au titre des investissements directs étrangers ont augmenté de 7,8% en glissement annuel.
Aussi et compte tenu de l’encaissement du montant de 1,5 milliard de dollars américains au titre de l’émission récente du Trésor sur le marché financier international, les avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib représentent plus de 4 mois d’importations de biens et services. Pour l’année 2013, sous l’hypothèse d’une production céréalière moyenne et de la persistance de perspectives économiques internationales peu favorables, la croissance du PIB devrait s’établir entre 4% et 5%.
L’analyse des conditions monétaires à fin octobre 2012, fait ressortir la poursuite de la modération de la création monétaire. En effet, la croissance annuelle de M3 s’est établie à 3,6%, après 4,4% un trimestre auparavant, tandis que celle du crédit est revenue de 6,3% à 5,4%, reflétant un rythme légèrement en deçà de la tendance de long terme. Tenant compte des évolutions récentes, l’expansion du crédit devrait se situer autour de 7% à fin 2012, après une estimation de 8% dans le Rapport sur la politique monétaire de septembre. Dans ce contexte, l’écart monétaire devrait rester négatif, laissant entrevoir l’absence de tensions inflationnistes d’origine monétaire.
Sur la base de l’ensemble de ces éléments, l’inflation à l’horizon des six prochains trimestres devrait globalement rester en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. Ainsi, l’inflation devrait se situer autour de 1,2% en 2012, de 1,7% en 2013 et de 1,5% au premier trimestre 2014, pour s’établir à environ 1,7% en moyenne sur l’horizon de prévision.
Dans ce contexte, caractérisé par une balance des risques équilibrée et une prévision centrale de l’inflation durablement en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3%.