Sécurité routière : Les radars mobiles entrent en fonction

Avis aux conducteurs : les fameux radars mobiles sont de retour. Si vous ne les avez pas encore croisés, vous les verrez sûrement aujourd'hui ou demain. Le dispositif vient d’être lancé. Il portera  sur des dizaines d’appareils équipés d'un flash et d'une caméra, gérés par un ordinateur et pilotés par une console à l'avant,  capable de contrôler la vitesse des véhicules en rapprochement ou en éloignement.
Associés à une caméra numérique, les nouveaux radars mobiles sont capables d'enregistrer des données précises: immatriculation, mais aussi photo du conducteur et des occupants du siège avant.
Ces photographies sont stockées sur un disque dur protégé et non modifiable qui peut contenir des centaines de photos qui sont ensuite transférées sur PC puis exploitées. L'objectif est de minimiser l'intervention humaine dans le processus de contrôle et d’éviter, par là, toute contestation. Cependant, la présence de l'identité faciale du conducteur sur un cliché importe peu, car seule la lecture de la plaque minéralogique est nécessaire pour établir un PV.
La nouvelle technologie qui vient appuyer les 155 premiers radars fixes automatiques, officiellement actifs dès le premier octobre dernier, vise à mettre les automobilistes sous surveillance et à lutter contre les excès de vitesse. L'Etat mise sur la baisse de la mortalité sur les routes, dans un temps où le bilan provisoire des accidents de la circulation routière pour les cinq premiers mois de l'année 2010, fait état d'une augmentation du nombre de sinistres  de 5,46% et de blessés légers de 6,63%.
La procédure de mise en place du nouveau dispositif est la même appliquée pour les radars fixes. Ainsi, les conducteurs ne seront plus informés de la présence d'un radar mobile à quelques mètres en amont, mais avertis qu'ils entrent dans un très large secteur pouvant être équipé d'un ou de plusieurs radars, et ce sans précision de leur localisation. Mais leur signalisation reste obligatoire malgré l’étendue et l’imprécision des zones concernées par l’existence de celui-ci, mais tout conducteur flashé par un radar non signalé ne sera néanmoins pas sanctionné, même s'il n'y a aucune obligation dans ce sens dans les textes réglementaires ayant permis la signalisation des installations de radars. La précision du positionnement de ces radars doit être aussi prise en compte, car un radar mobile ne doit être installé en courbe, ni très près d’un embranchement, ni juste avant ou juste après un croisement. Il faut que la route soit strictement rectiligne. Et cela, sur une longueur d’au moins 50 m en amont du radar, et encore de 50 m après son emplacement. C’est-à-dire, une portion minimale de 100 m strictement droite, avec un radar placé au milieu. Et pour que la mesure soit exacte, le radar doit avoir un angle de 25° avec la route, exactement parallèle à la chaussée, et pas du tout en biais. Sinon, l’angle est faussé et le PV est invalidé.
L’absence même des images prises par ces radars fixes et mobiles dans la constatation des infractions relatives à l’excès de vitesse invalide les PV dressés par les agents verbalisateurs et les Parquets ne peuvent que les  classer sans suite.
Le ministre de la Justice a évoqué dernièrement que la majorité des PV électroniques sont soit non signés, soit manquent d’informations concernant le propriétaire du véhicule mis en cause,  soit comportent des photos floues prises par les radars ou mentionnent certains noms en caractères  latins.  À rappeler que selon certaines sources policières, le dispositif concernant les radars fixes semble fonctionner. Les conducteurs sont plus attentifs et vigilants, et le nombre d’excès de vitesse a tendance à baisser.
La vitesse limitée à 60 km/h en agglomération semble respectée, sauf  chez certains conducteurs, notamment les chauffards des grands taxis, fins connaisseurs des lieux et de l'emplacement de ces radars. A noter qu'une liste complète des radars et de leurs emplacements a été publiée avant le 1er octobre, notamment sur le net.