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Le président du Groupe marocain a focalisé hier son intervention à la séance plénière de la Conférence «FMB Africa 2011» à Marrakech, sur des aspects purement techniques. Pour lui, la visibilité et la productivité sont inséparables.
«Le continent a besoin d’une production adéquate à ses besoins et adaptée à ses moyens. D’où l’importance de développer certaines filiales de production plus sollicitées par les professionnels du secteur», affirme Terrab qui invite l’ensemble des participants à «développer spécifiquement certaines filiales selon le besoin du marché africain. Des produits adaptés à la fois aux besoins et aux moyens techniques et financiers». Il a même précisé la nécessité d’encourager et d’améliorer le secteur agricole africain en restructurant ses moyens techniques. Une initiative porteuse qui ne verrait le jour sans l’aval des officiels et le soutien des scientifiques et chercheurs. Une raison pour laquelle «le Groupe OCP a été leader africain en matière de la recherche scientifique, soit dans ses propres laboratoires, soit dans ceux des autres pays africains et occidentaux». Sans cette démarche, la productivité resterait loin des attentes du continent.
Pour ce faire, «il faudrait dans l’immédiat renforcer les partenariats à l’échelle africaine soit au niveau des parlements ou des gouvernements pour booster cette initiative», poursuit-il. Ce qui favoriserait une bonne politique de proximité. Laquelle permettrait, selon Mostafa Terrab, un échange fructueux entre les professionnels et les responsables agricoles. L’on doit initier une nouvelle approche qui tienne compte des besoins de l’Afrique. D’où une politique financière maîtrisable et efficace censée encourager l’investissement.
La vision de Terrab est claire dans ce sens. Certes, il l’a résumée en trois points, à savoir une bonne écoute du continent pour une bonne visibilité, une importante productivité adaptable aux besoins du marché et aux moyens techniques et financiers des professionnels africains, ainsi qu’un investissement et un financement capables de suivre la productivité. Dans ce sens, M. Terrab a mis essentiellement l’accent sur la rationalisation dans les investissements. Par ailleurs, il n’a pas négligé le facteur de la distribution et de la proximité des marchés et des points de distribution.
Fabiana Feld, chef des investissements au sein du département «Production et commerce agricole» de la F.I.C (International finance corporation) partage la même vision de M. Terrab. Pour elle, «il ne faut plus investir pour investir. L’investissement doit être rationalisé et découler des besoins des industriels, agriculteurs et des organismes concernés».
Lors de son intervention, la responsable financière n’a pas caché ses préoccupations quant à la mauvaise qualité des sols et des réseaux d’irrigation. De ce fait, son organisme a investi un énorme budget pour réduire les risques qu’affronte le secteur agricole africain. Un budget estimé à 7 milliards de dollars pour la période 2007-2012.
L’actuel enjeu, celui de la «révolution verte» nécessite des efforts considérables dans plusieurs créneaux que la responsable cerne autour de quatre axes, à savoir la fertilisation des terrains en utilisant les produits adéquats et spécifiques, la mise en place d’une politique d’irrigation porteuse, l’adoption d’une stratégie efficace de pesticidisation ainsi que l’élaboration d’une communication de proximité auprès des professionnels. D’après Fabiana Feld, le défi est grand au niveau des démarches, notamment financières. Et ce pour mieux encadrer l’agriculteur et assurer un bon rendement de son financement et de sa productivité. Pour ce faire, la responsable appelle à établir un programme de proximité relatif à tous les points du continent et s’employer à dégager une bonne formule pour encourager l’agriculteur sur le plan financier. Sans omettre de s’ouvrir sur de nouvelles sources de financement pour la recherche scientifique.
Pour sa part, Aziz Akhennouch, ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, a insisté sur l’importance de l’implication de tous les acteurs économiques, politiques et sociaux à l’échelon continental. Le ministre n’a pas caché l’engagement de son département dans cette nouvelle vision. Ce qui montre la volonté des politiques de faire avancer les choses en vue de parvenir à des solutions concrètes et donc assurer les besoins du continent en produits agricoles et nutritifs.