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Un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération précise que ce dernier aurait également entrepris « des actions d’ingérence dans les affaires intérieures du pays, en violation des usages diplomatiques et en contradiction avec la tradition diplomatique marocaine ancrée » et procédé à « des agissements discriminatoires à l’égard des communautés non-musulmanes du pays, sans respecter la diversité ethnique et religieuse de Madagascar, ni les valeurs d’ouverture et de tolérance prônées par la religion musulmane et portées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, Commandeur des croyants ».
Il convient de rappeler, à ce propos, que l’envoi de cette mission d’inspection qui comprend également des éléments de l’Inspection générale des finances (IGF) a coïncidé avec la visite d’Etat que le Souverain effectue dans la Grande Ile, visite qui a rendu nécessaire le maintien en poste de Mohammed Ammar pour collaborer aux préparatifs avant d’être réaffecté ailleurs.
Une note d’information de la présidence de la République relayée par la presse malgache, indique qu’une cérémonie de présentation de la lettre de créance de son remplaçant devrait se tenir au palais d’Etat d’Iavoloha à l’issue de la visite Royale.
Selon « L’Express de Madagascar, « la lettre de rappel a déjà été reçue par le ministère des Affaires étrangères depuis deux mois », mais l’information n’a, pourtant, pas filtré, jusqu’à dimanche dernier. « En tant que doyen du corps diplomatique et francophone qui plus est, l’on a souhaité qu’il ne quitte le pays qu’après le sommet de la Francophonie », ajoute la même source.
Mais étant donné que Mohamed Amar était en poste à Madagascar depuis près de 10 ans, son départ, si l’on considère les normes diplomatiques, n’aurait dû surprendre personne, la décision de son remplacement ayant été même considérée comme tardive par les experts. Du moins jusqu’à l’entame de l’enquête le concernant.
Sa longévité peu commune s’explique par le fait qu’il a été intégré, dès le début de la crise qui avait secoué le pays en 2009, dans les missions de médiation mises en place par le corps diplomatique. Une tâche particulièrement indispensable, qui a nécessité son maintien à son poste par le gouvernement marocain.
De fait, l’opinion publique malgache ne l’avait pas en odeur de sainteté. En effet, il avait prononcé deux discours lors des banquets organisés au palais d’Etat d’Iavoloha dont le dernier en date remonte à la cérémonie de présentation de vœux au couple présidentiel.
Il y avait décrit sans ambages les difficultés socioéconomiques à Madagascar, tout en déplorant l’impuissance, voire le manque de volonté étatique de redresser la situation.
Reprenant les termes d’un cabinet britannique de consuling, «Control Risk», qui classe la Grande Ile parmi les pays où il ne fait pas bon investir en raison des menaces d’instabilité politique et sécuritaire trop grandes, il a usé d’un langage peu diplomatique pour mettre les acteurs politiques et le président de la République devant leurs responsabilités, en insistant à leur endroit sur l’impérieuse nécessité de lutter contre la corruption et l’insécurité.
Certains observateurs cités par la presse de la Grande Ile ont donc cru voir dans le remplacement de Mohammed Amar, un scénario similaire à celui de François Goldblatt, ancien ambassadeur de France dont le ton direct et, souvent, moralisateur avait déplu et provoqué son rappel à Paris.
Interrogée sur ce point par le journal « L’Express de Madagascar », une source informée a néanmoins tenu à rappeler que « mettre fin à la mission d’un ambassadeur est une prérogative du pays accréditeur qui décide du rappel ou non de son diplomate, mais les usages en matière de relations internationales précisent également que le pays hôte a son mot à dire sur le sujet et peut déclarer, s’il le veut, un ambassadeur persona non grata ».