-
Lutte contre l'analphabétisme : La mise en œuvre des plans stratégiques et des programmes n'a pas encore produit l'effet escompté
-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
-
La Kasbah d'Amridil, un bijou de l'architecture et de l'histoire
“Il faut beaucoup d’attention pour Tifnit, il y a beaucoup de gens qui veulent se rendre dans ce village authentique d’où l’on peut voir toute la côte marocaine ouverte sur l’Atlantique”, a affirmé M. Payraud lors d’un entretien accordé à la MAP, chez lui dans sa maison qu’il a aménagée en plein-centre du village des pêcheurs. “C’est un des derniers beaux villages marocains avec ces barques bleues. J‘ai beaucoup bourlingué, à travers mes aventures partout dans le monde, mais Tifnit est vraiment l’endroit où j’ai vraiment envie de m’installer de manière assez régulière”, a encore expliqué “le nageur le plus haut du monde”, un titre qui figure dans le Guinness Book et qu’il doit à sa performance, en 1985, pour avoir réussi l’exploit de descendre le torrent de l’Everest à la nage.
Sur son rapport précisément à ce village enfoui qui semble livré à lui-même entre les falaises, la brise de l’Océan et le vent du large, il a assuré en avoir fait la découverte, en 2006, en compagnie de son épouse Françoise, lorsqu’ils se promenaient en camping-car. “C’était le coup de foudre. C’est un des derniers villages de pêcheurs authentiques où l’on sent qu’il se passe des choses qu’on ne voit nulle part ailleurs”. Concours de circonstance ou passion ardente, le couple allait vendre son camping-car flambant neuf pour acquérir un logement sur place qu’ils avaient, depuis, transformé de fond en comble.
Une fois le seuil franchi, le lieu, quoique régulièrement habité, dégage une indicible sérénité ponctuée par la finesse des décors et le raffinement modeste mais chaud et accueillant des couleurs. “Mon épouse et moi avons tout refait à zéro. Nous avons choisi le zellige marocain pour le carrelage, le bleu azur pour les portes et les fenêtres, les motifs berbères pour les deux autres pièces”, dira-t-il un tantinet fier d’avoir recréé, à partir de ruines et de gravats, “un havre de paix et de tranquillité sans pareille au monde”. Cerise sur le gâteau, cette demeure d’à peine 50 m2 est dotée d’une “plaque solaire, d’un puits de 9 m de profondeur qui nous fournit de l’eau douce et d’une vue imprenable sur l’Océan, toute une piscine rien qu’à moi seul”, reprendra-il, en décrivant ce “bijou” qu’il chérit tant, pourtant à peine méconnaissable tant il s’imbrique dans des enchevêtrements de taudis qu’il faut contourner par des ruelles très exigües et tout le temps ensablées. Du haut de ses 65 ans, M. Payraud, le Haut-Savoyard qui se targue d’être à l’origine de la reconnaissance de la nage en eau douce comme une véritable discipline sportive, ne désemplit pas : “Ce village bleu est dans un cadre magnifique et toute cette vie à côté des pêcheurs est grandiose. Il faut impérativement le protéger, c’est d’une importance extrême pour le Maroc”.
Pour lui, à l’instar de 28 autres ressortissants européens ayant jeté leur dévolu sur ce village, “il n’y a pas grand-chose à améliorer, il suffit juste de lui donner un peu plus d’attention en terme d’hygiène et d’assainissement (poubelles, évacuation, entretien des puits, etc.)”.