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D’où viennent ces machines à sous appelées familièrement Riyacha qui signifie machine ou appareil à déplumer? Quelle est la société qui les possède ou les importe ? Le gérant ne dira pas plus sur ce sujet. Mais ailleurs, dans un autre café situé dans un autre quartier populaire de la métropole, on nous expliquera d’abord que c’est un jeu qui rapporte gros au «propriétaire» de la machine et au détenteur du local. Un accord préalable non écrit entre les deux parties est conclu concernant le pourcentage de chacun et les modalités d’ouverture de la caisse.
Beaucoup se sont fait des fortunes de ce nouveau business illégal car la loi sur les jeux du hasard interdit les machines à sous dans des locaux particuliers ou dans des cafés. Seuls les casinos ont l’autorisation d’installer ce type de machines. On saura par la suite que ces machines entrent illégalement au Maroc et sont de fabrication asiatique et en particulier chinoise. Non seulement ces machines échappent à tout contrôle, mais ne sont pas taxées et donc ne paient pas un sou au service des impôts. Les services du fisc prévoient des taxes importantes pour les casinos comme suit : une taxe parafiscale de 7 % au profit de l’Entraide nationale et une autre au même taux qui profite à la mutuelle des Forces Armées Royales et une troisième, de 6 %, au profit de la collectivité locale.
Si la législation interdit ces machines dans les lieux publics, il n’en reste pas moins que leur prolifération s’accentue au vu et au su de tout le monde y compris les autorités locales, fiscales et judiciaires. La loi qui gère ce secteur est une circulaire du Premier ministre qui stipule clairement que la place de ces machines est le casino après autorisation de la Primature.
C’est en effet le Premier ministre qui délivre cette licence après approbation des ministères du Tourisme, des Finances et de l’Intérieur. Une convention est alors signée entre l’investisseur et l’Etat marocain représenté par les ministères concernés.
Par ailleurs, la loi marocaine interdit l’accès des Marocains musulmans dans ces lieux comme c’est le cas des bars et autres débits de boissons. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a anguille sous roche. Toutes les autorités concernées semblent fermer l’œil ou être complices d’une opération d’escroquerie du joueur et de fraudes fiscales flagrantes. En France, la loi est plus claire. Elle interdit la tenue d’une maison de jeux de hasard (ainsi que la publicité qui en serait faite), et tous les jeux de hasard non autorisés par la loi. L’importation ou la fabrication de tout appareil dont le fonctionnement repose sur le hasard sont également interdites sans autorisation préalable.