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De par leurs exactions, certains ont permis aux Etats-Unis de s'afficher, chaque 11 septembre, en tant que pays digne de compassion. Mais en se représentant le Chili et Allende, on ne peut pas s'empêcher de penser que le 11 septembre renvoie aussi à l'image de cette puissance impérialiste qui n'hésite pas à s'immiscer dans les affaires des autres pays, lorsque cela conduit à conforter leur position géostratégique, principe de Henri Kessinger oblige. Cela est arrivé dans plusieurs contrées à des milliers de kilomètres des USA (Vietnam, Salvador, Nicaragua, Somalie, Afghanistan, Irak …). Le Chili en a aussi bu le calice jusqu'à la lie. Cela remonte à 1973, lorsqu'un homme de gauche avait conquis le pouvoir par les urnes : Salvador Allende. C'était un médecin aux allures professorales qui, de simple adhérent, est parvenu à occuper le poste de chef du plus puissant parti de gauche en Amérique latine. En effet, en peu de temps, Allende s'est retrouvé dirigeant d'une coalition qui aspirait à mettre un terme aux déboires politiques de ce pays meurtri par la junte militaire et les sbires d'une droite prête à vendre son âme au diable.
Mais avant son suicide, Allende, icône de cette gauche populaire qui avait conquis les cœurs et les urnes, a adressé au peuple chilien son dernier discours. Ce fut sur les ondes de la Radio Magallanes que ''El Presidente'' parla à son peuple avant de prendre position aux côtés de ses camarades pour défendre ses principes par les armes : "Ils vont sûrement faire taire Radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m'écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et humilier. (…) Allez de l'avant, sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera l'homme libre pour construire une société meilleure". En 2010, les Etats-Unis ont-ils cessé cette politique d'ingérence dans les affaires d'autres pays en Amérique latine? Rien n'est moins sûr. Preuve de son impopularité, les victoires successives des partis et coalitions de gauche dans les différentes échéances électorales.