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Relier le sud au nord à la marche, relève de l’exploit. Pourtant, Salman ne se réclame pas grand sportif, confie-t-il à Libé, mais c’est pour lui une manière de transmettre autrement le message que «nous pouvons réussir notre développement par nous-mêmes, en puisant dans nos ressources, en mettant nos compétences au service de notre quartier, de notre douar, de notre ville». Sa devise «Des gens ordinaires peuvent accomplir des choses extraordinaires» en dit long sur son combat pour renforcer les principes d’appartenance qui fondent les valeurs de citoyenneté.
Convaincu de l’importance l’implication de tous dans le développement du pays, le jeune Salman a entamé son périple pédestre le 29 juin dernier, en partance de la ville de Dakhla avec comme seul bagage, le drapeau marocain et son livret «Contrat avec mon pays», qu’il fait signer par des citoyens qu’il rencontre en guise de contrat pour l’accomplissement d’une action précise.
Son passage à la ville d’Agadir n’a pas manqué d’attirer la curiosité des uns et l’intérêt des autres. Pris en charge par l’AREF SMD, une équipe s’est chargée de monter un programme de rencontres pour permettre au «Citoyen marocain» de véhiculer son message.
L’homme et l’institution œuvrent, chacun à sa manière, à l’ancrage des valeurs de citoyenneté dans le quotidien des gens. Rencontre avec un tissu associatif, passage par la cérémonie des remises des prix aux lauréats 2008/2009 de la délégation du MEN à Agadir, le Festival Timitar, matinée dans un camp de vacances pour jeunes…l’agenda de Salman est chargé, son message n’en a été que mieux diffusé.
Tariq Kabbage, reconduit à la tête de la mairie d’Agadir pour un second mandat, a rencontré le « Citoyen marocain », il s’en est suivi une petite conversation sur les valeurs. Les deux hommes se sont rendu compte qu’ils défendent les mêmes valeurs, pour des objectifs similaires.
Seul incident survenu durant le périple de Salman Belayachi, a eu lieu entre Laâyoune et Tan Tan, quand il a failli se faire agresser, drapeau en main, par de jeunes footballeurs, qui ne partagent pas les mêmes opinions que lui.
Rappelons que Salman Belayachi, 26 ans, est président de l’Association « La citoyenneté marocaine ». Il a abandonné son train de vie en Californie (USA), une confortable carrière professionnelle dans une grande société et a décidé de traverser son pays d’origine, du sud au nord pour rappeler, à qui veut l’entendre, que la citoyenneté est le moyen et la base de tout développement.