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M. Mezouar, en sa qualité de Gouverneur de la BM représentant le Groupe constitué de l'Afghanistan, l'Algérie, le Ghana, l'Iran, le Maroc, le Pakistan et la Tunisie, a relevé que si le contexte de l'après-crise reste marqué par une reprise prononcée et différenciée de l'économie mondiale, cette reprise reste, toutefois, insuffisante pour pouvoir contribuer à la résorption du chômage, comme elle reste porteuse de risques liés aux pressions inflationnistes et aux crises de dettes souveraines.
Le ministre a dans ce sens appelé la Banque mondiale à jouer un rôle important dans la réponse de la communauté internationale à la situation de crise, et à aider les pays en développement à faire face à ce nouveau contexte et à se préparer aux nouveaux chocs, pour améliorer les chances de réalisation des objectifs de développement.
Intervenant lors d'une réunion des ministres des Finances arabes et des directeurs généraux des organismes financiers arabes avec les responsables de la BM et du FMI, M. Mezouar a souligné que la Banque mondiale doit, dans ce sens, développer une coopération intense et une synergie plus grande avec les autres acteurs régionaux de développement notamment les organismes de développement arabes.
Par ailleurs, M. Mezouar a également pris part à une rencontre des ministres des Finances africains avec les responsables des deux institutions de Bretton Woods, qui rentre aussi dans le cadre des Réunions du printemps du FMI et de la BM à Washington (15-17 avril).
A cette occasion, le ministre a rappelé que face à la crise financière internationale, les économies africaines ont montré une résilience très forte et ont participé de manière active à la reprise de l'économie mondiale, avec des taux de croissance dépassant les 5 % et que le continent africain joue aujourd'hui un rôle moteur sur la nouvelle géographie de la croissance et de l'investissement.
Il a souligné que l'Afrique reste, toutefois, confronté à des situations de fragilité et d'instabilité et des taux de pauvreté et d'exclusion importants, dans un contexte mondial marqué par la volatilité et l'augmentation des cours des matières premières, la raréfaction des ressources et des pressions importantes sur les comptes publics induits par des pressions sociales et par le tarissement des marges d'avant crise.
M. Mezouar a ainsi estimé que l'Afrique doit d'abord compter sur ses propres ressources et poursuivre les efforts de consolidation de son cadre macro-économique, d'investissement dans les infrastructures socio-économiques et d'approfondissement des réformes nécessaires au développement durable. Il a aussi mis l'accent sur la nécessité de développer des synergies de proximité à travers le renforcement de l'intégration régionale et le développement des échanges et des investissements interafricains pour apporter une réponse commune aux défis et tirer profit des opportunités de la mondialisation des économies, tout en appelant le groupe de la BM et les partenaires au développement à soutenir les dynamiques internes.
Le ministre a, en outre, souligné que les contraintes imposées par les plans anticrise et les réajustements budgétaires qui en découlent ne doivent pas constituer un prétexte pour marquer un fléchissement dans l'effort de soutien au développement, ajoutant que toute la communauté internationale doit veiller pour que les pays respectent leurs engagements internationaux en la matière. Intervenant lors d'une rencontre-débat organisée par la Banque mondiale (BM) sur les questions des filets sociaux et de l'emploi dans la région MENA, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a souligné l'intérêt de promouvoir et d'assurer la protection des classes moyennes dans la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (MENA), affirmant que ces classes représentent la clé de réussite de tout modèle social.
M. Baraka a expliqué que si aujourd'hui les appels se font de plus en plus entendre, notamment au sein des institutions financières internationales, pour protéger les populations pauvres et vulnérables, il ne faut pas pour autant oublier les classes moyennes étant donné leur rôle dans la promotion de l'ascenseur social.
Le ministre a dans ce sens averti que cette région est aujourd'hui en train de vivre un déclassement social des classes moyennes, en ce sens que les membres de cette classe restent peu rassurés quant à leur avenir. Evoquant, par ailleurs, les développements que connaît actuellement la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord, M. Baraka a rappelé que le Maroc a eu la chance d'entamer sa transition démocratique dès le début des années 90, soulignant que le Royaume s'attelle actuellement à accélérer cette transition, à la lumière de ce qui a été annoncé par le Souverain dans le discours du 9 mars.
Il a également mis en relief les efforts et les différentes initiatives lancées par le gouvernement afin de promouvoir et sécuriser l'emploi, notamment dans le cadre du secteur privé.
Au cours de cette rencontre, organisée en marge des Réunions de printemps de la BM et du FMI et marquée par la participation de ministres et représentants de plusieurs pays de la région MENA dont ceux de la Tunisie et de l'Egypte, M. Baraka a par ailleurs exprimé la solidarité et le soutien du Maroc aux peuples tunisien et égyptien qui traversent une phase très importante de transition démocratique.
Outre MM. Mezouar et Baraka, la délégation marocaine ayant pris part aux Réunions du printemps du FMI et de la BM comprend notamment le gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdelatif Jouahri, et le directeur du Trésor et des finances extérieures, Faouzia Zaaboul.