Mais trop, c’est trop. D’autant plus que les tristes gigotements et autres piteux trémoussements visaient à empêcher la libre circulation des personnes et des marchandises dans une zone tampon que les pantins disaient, sans vergogne, « territoires libérés ».
Sans foi ni loi, comme cela leur ressemble trop, ils se sont établis à embrigader femmes et enfants en bas âge. Des agissements qui n’étaient certainement pas faits pour cacher leur jeu.
Si El Guerguarat les intéresse à ce point, c’est parce que la situation qui y régnait n’arrangeait pas les intérêts de leurs chefs et autres commanditaires trop intéressés qu’ils sont par des trafics de tous genres, armes et drogue, entre autres.
La leçon servie par le Maroc est on ne peut plus magistrale. On ne badine pas avec la souveraineté du Royaume. Sagesse n’a jamais été synonyme de faiblesse.
Le Maroc a laissé toute latitude à la Minurso pour faire le boulot avant de passer à l’acte pour prendre les choses en main et pour que l’ordre règne de nouveau.
Vite fait et bien fait. Une action aussi rapide, aussi efficace et tout aussi clean. Les visées des marionnettes et des marionnettistes tombent à l’eau.
Les réactions qui s’en sont suivies ne se sont pas fait attendre. Et, en toute logique, en faveur du Maroc. De la justesse d’une cause donc.
Il y en a une, cependant, qui friserait le ridicule pour ne pas dire plus. Celle émanant d’Alger qui « appelle les parties à faire preuve de sagesse ». Pitoyable et vaine tentative pour faire admettre que l’Algérie n’est pas partie dans un conflit qu’elle a été la première à confectionner et à alimenter.
Cette Algérie voisine qui semble avoir trop de mal à faire avec une vacance du pouvoir qui a trop duré n’a-t-elle pas été en mesure d’opprimer de la manière la plus barbare qui soit des centaines d’Algériennes et d’Algériens dont le seul tort est d’avoir fait part d’aspirations à une Algérie digne des sacrifices consentis par les Algériens et coupant court avec les pratiques d’un régime dans lequel ils ne se retrouvent absolument pas ?
Et c’est cette même Algérie qui, au lendemain du départ de l’ex-président s’est adonnée à une espèce de chasse aux sorcières qui sonne plutôt comme des règlements de compte.
Et c’est encore la même Algérie qui gratifie, à bras-le-corps, des journalistes et autres activistes et internautes de longues années de prison parce qu’ils ont refusé de caresser la bête dans le sens du poil.
Que l’on ne vienne surtout pas nous dire que c’est cette même Algérie n’a pas vu des dizaines de pantins sortir de chez elle, avec véhicules et autres engins et armes pour se pointer à El Guerguarat…
Et ce n’est sûrement pas pour rien que le Secrétaire général de l’ONU a désigné notre voisin de l’Est comme partie prenante dans un conflit des plus artificiels.
Mais pourquoi, bon Dieu, persiste-t-on autant à ignorer une histoire commune et à s’opposer à la réalisation de ce grand rêve qu’est le Grand Maghreb ? Pourquoi diable dilapide-t-on argent et moyens, dans une fausse cause perdue à l’avance, qui doivent plutôt profiter à un peuple frère qui sait pertinemment à quel point sa terre est riche, mais, par malheur, d’une richesse qui n’a d’égale que la pauvreté d’esprit de ses décideurs?
Notre noble cause à nous est celle de tout un pays, dans toutes ses composantes : Roi, gouvernants et gouvernés. Alors que de l’autre côté, cela a tout l’air d’un business fécond dont tire profit une oligarchie qui fait de l’intérêt du pays le cadet de ses soucis.
Par Mohamed Benarbia