Il faut bien les comprendre ces troupiers en mal d’inspiration et démunis de toute imagination. S’ils en avaient quelques brides, l’Algérie et les Algériens auraient été tout autres. Le Hirak n’aurait pas eu raison d’être et les incendies de forêt n’auraient pas été aussi ravageurs, aussi fatals.
Partout là où il y a eu des feux de forêts, l’on a évoqué le réchauffement climatique et l’on s’est surtout appliqué à sortir les grands moyens pour venir à bout. Sauf en Algérie où « la cause » en était en chair et en os: marocaine et kabyle. Le contexte est hélas trop triste pour pouvoir en rire.
Sans parler de ces canadairs inexistants dans un pays dont le sol regorge de richesses naturelles et qui servent plutôt à renflouer des comptes bancaires à l’étranger au grand bonheur d’une certaine junte et autres acolytes notoires, famille et amis.
Sans parler, non plus, du refus de l’aide proposée par le Maroc tout en ouvrant grand les bras à celle venue de cette France décriée à tout bout de champ par des officiels algériens !
Il faut bien les comprendre, ces dirigeants sans assise populaire, ni la moindre légitimité, vu qu’à côté, il y a un pays déterminé à poursuivre son évolution dans de nombreux domaines.
Les avancées industrielles, énergies renouvelables en tête, sécuritaires et démocratiques sont là. Et l’on continue d’aspirer tout naturellement à mieux.
A cela s’ajoute une belle percée diplomatique à l’échelon mondial et qui trouve sa parfaite concrétisation dans cette omniprésence du Maroc en Afrique où le Royaume s’est légitimement imposé en leader de la coopération sud-sud.
Il faut bien les comprendre. Il ne peut y avoir d’ennemi mieux indiqué que ce voisin qui avance à pas de géant pendant que cette Algérie adorée croule sous les bottes de militaires véreux et d’officiels aux ordres.
D’autant plus qu’avec cette sagacité Royale légendaire et la sagesse de tout un pays, c’en était trop pour eux. Aux vils agissements et autres piètres tribulations venus de l’autre côté, l’on ripostait, de ce côté-ci, par une main tendue pour le bien des deux peuples et pour donner une âme, une vie à ce rêve tant caressé, celui du Grand Maghreb.
Désigner son ennemi, c’est l’affaire de l’autorité politique : une lapalissade. Le militaire, lui, aurait un besoin constant (vital ?) d’avoir un ennemi. Et quand le militaire usurpe, de surcroît, l’autorité politique, l’on est en droit de s’attendre au pire.
La « norme » voudrait que l’on cherche à faire un ennemi particulier à partir de l’ennemi institutionnel. Mais là, la donne est inversée. Chez le voisin, ce sont des militaires séniles qui s’escriment à vouloir faire du Maroc, leur ennemi particulier, (pour des raisons qui n’échappent à personne), l’ennemi de toute une nation.
La notion de l’ennemi remonte loin dans le temps. Dans la république, Platon y apporte, cependant, une nuance particulièrement importante, en précisant que ne peuvent être ennemis ceux qui ont «une même culture et des liens naturels». Il ajoute que, de ce fait, il ne peut y avoir une relation d’inimitié entre Grecs. Une déficience qui colle selon lui aux seuls« barbares».
A méditer.