SIDATTES 2010 : Les dattes marocaines se dotent d’un Salon international


Rachid Alami
Lundi 4 Octobre 2010

SIDATTES 2010  :  Les dattes marocaines se dotent d’un Salon international
Une grande partie des oasis marocaines agonisent. Plus qu’une simple sonnette d’alarme, c’est une réalité vécue. La stratégie nationale de développement et d’aménagement des oasis du Maroc l’avait déjà annoncé en 2004. Depuis, plusieurs mesures ont été prises. Ces zones d’une fragilité éco-systémique patente, ont désormais une agence nationale de développement. Un outil de proximité et une approche novatrice.
L’outil institutionnel qu’est l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier, est ainsi la traduction dans les faits d’une prise de conscience intervenue à point nommé pour mettre un terme à la perte d’un important élément de son patrimoine. L’on attend certes le vote des deux Chambres en ce début d’octobre pour son opérationnalisation, mais le directeur Saoud Bichr n’a cependant pas les mains libres. Déjà, il est commissaire du Salon, ce qui lui donne une occasion pour connaître de près la zone dont il la charge au niveau du développement. Il s’agit, en fait, d’ériger ces zones en difficulté en de véritables lieux viables.
L’une des mesures ayant prévalu par toutes les politiques suivies en la matière reste la mise en valeur non seulement du potentiel naturel riche et varié, mais aussi du savoir-faire dont font montre les ressources humaines dynamiques. Femmes et hommes des zones oasiennes se montrent prêts à relever le défi de redonner vie à ces espaces.
Ce projet prometteur consiste donc à semer la confiance parmi les habitants des oasis. Une manière de les fixer dans leur cadre vital et de leur permettre de s’ériger en réels acteurs de développement, capables de proposer, d’initier et de prospecter. Conjugués aux anciennes pratiques, le soutien et les conseils des responsables et experts sont à même de les convaincre de la pertinence de leur choix.
L’approche par résultat nécessite par contre des choses pratiques. L’on a ainsi pensé à la plantation d’un million de palmiers dattier, à l’horizon 2015, ainsi que la volonté du gouvernement de doter les professionnels de moyens techniques et technologiques, tels des unités de stockage et de conditionnement.
Ce qu’il faut peut-être éviter, soulignent plusieurs observateurs et experts, ce sont la multiplicité de mesures et actions portant  sur les mêmes endroits, mais sans être vraiment en synergie. Un ratage en développement et une dilapidation des deniers publics.
Les zones oasiennes sont, par conséquent, dans un besoin indéniable d’une meilleure coordination et synchronisation. L'une des tâches de l’Agence nationale du développement des oasis et de l’arganier serait justement la mise en synergie rationnelle des différentes actions de développement qui ciblent ces régions.
Cette nouvelle structure qui attend le vote des deux Chambres pour sortir juridiquement au jour, intervient à point nommé, dans la mesure où la problématique oasienne ne laisse plus de place à la cogitation. Le déséquilibre entre, d'une part, la régression permanente des ressources et, de l'autre, la croissance des besoins des populations, est plus que patent. Partant de ce constat, la situation exige des interventions urgentes. Trois pistes à explorer dans cette optique : conserver, produire et valoriser. 


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