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La conférence de presse, organisée au siège du CNDH, a connu la présence des membres des familles des ex-détenus politiques ainsi que les différents représentants des associations de droits humains ayant participé activement dans la campagne de mobilisation pour la libération des détenus politiques.
Driss Yazami, président du CNDH, a indiqué, par ailleurs, que 190 détenus politiques ont bénéficié d’une réduction de peine suite à une grâce Royale.
Ces détenus ont été jugés dans des affaires politiques et condamnés entre 6 mois et 30 ans de prison ferme.
Parmi eux, le fameux groupe Belliraj composé principalement d’activistes politiques au sein des deux partis : le Mouvement Al Oumma et Alternative citoyenne. 5 détenus de ce groupe ont été libérés suite à une grâce Royale et « aux efforts des avocats, du président et du secrétaire général du CNDH, des Associations des droits humains et des jeunes du Mouvement du 20 février », a souligné Mustapha Moatassim, principale figure du groupe Belliraj.
De son côté, Khadija Merouazi, présidente de l’Association du Médiateur, a déclaré à Libé que cette libération est une décision politique qui confirme la continuité du processus démocratique dans lequel s’est engagé le Maroc depuis les grandes manifestations du 20 février et après le discours Royal du 9 mars.
Pour sa part, Yassine Bezaz, au nom du Mouvement du 20 février, a précisé que cette décision est courageuse, et que le mouvement des jeunes continuera à manifester et lutter pour la libération de l’ensemble des détenus politiques et à œuvrer pour une véritable démocratie au Maroc.
Rappelons enfin que lors de cette conférence de presse, les jeunes du Mouvement du 20 février présents dans la salle ont scandé avec plusieurs acteurs associatifs, des slogans affirmant le soutien des revendications légitimes du peuple marocain tout en saluant cette décision Royale.
Liberté provisoire
Le juge d'instruction chargé du complément d'enquête par le tribunal de première instance de Casablanca a ordonné, jeudi, la mise en liberté provisoire des mis en cause Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahhane et Ahmed Naciri, apprend-on de sources dignes de foi proches des milieux des avocats à Casablanca.
La Chambre pénale près la Cour d'appel de Casablanca a décidé, le même jour, la mise en liberté provisoire du détenu Ahmed Mahmoud Haddi, dénommé Al Kinane.