
Edifiée avec les technologies japonaises les plus avancées, cette grande dame, qui domine la capitale nippone du haut de ses 634 mètres, a accueilli mardi les premiers visiteurs qui se sont arrachés il y a plusieurs mois les billets du premier jour.
"J'attendais impatiemment de venir ici", a témoigné Ayumi Nakazawa, heureuse gagnante d'un ticket d'entrée.
"Je n'ai pu voir le panorama à cause de la pluie, mais c'était quand même émouvant, je suis très heureuse", a-t-elle assuré aux journalistes sur la plus haute plate-forme d'observation située à 450 mètres d'altitude.
Baptisée "arbre des cieux de Tokyo", la nouvelle tour, à base triangulaire, se veut la quintessence de la culture et du savoir-faire nippon, avec un profil rappelant celui des longs sabres de samouraï et une hauteur dont les chiffres, prononcés en japonais, évoquent le nom d'un grand guerrier.
Ses éclairages ont aussi valeur de symboles culturels, historiques et géographiques.
Surmontée d'un mât supportant des antennes de télévision numérique, la Tokyo Sky Tree est la plus haute tour du monde à structure autoportée sans hauban.
Presque deux fois plus grande que la Tour Eiffel parisienne ou que la fausse jumelle nippone rouge et blanche de cette dernière (la Tokyo Tower, bâtie en 1958), la Tokyo Sky Tree offre par temps clair une vue exceptionnelle sur la mégapole tokyoïte peuplée de 35 millions d'âmes.
Bâtie dans un quartier un peu excentré du nord de la capitale, la Tokyo Sky Tree doit devenir un nouveau pôle d'attraction touristique.
Elle est en outre entourée de plusieurs centaines de restaurants, magasins de vêtements et autres commerces pour dynamiser l'économie des lieux.
En dépit de sa hauteur, la Tokyo Sky Tree est conçue pour résister aux séismes les plus violents jugés possibles dans la capitale, grâce à l'emploi de diverses techniques parasismiques, selon son concepteur.