-
Le bilan critiquable de la gestion de la migration irrégulière au Maroc : Les chiffres crus de l’Intérieur
-
Pratiques mystificatrices du gouvernement tendant à minimiser et dévaloriser le rôle des institutions, bien que clairement défini par la Constitution
-
L'exploitation de travailleurs viticoles marocains une nouvelle fois en procès en Gironde
-
Réunion du Collectif international de soutien aux familles d’origine marocaine expulsées d’Algérie
-
Réaction de la rédaction de Maroc Hebdo à la cyberattaque algérienne contre son site
Dès son retour d’exil, feu SM Mohammed V avait lancé, le 15 juin 1957 à partir de Marrakech, un appel à la mobilisation de la jeunesse marocaine pour participer à cet immense projet à un moment où le pays manquait cruellement de ressources après des décennies de colonisation.
Au lendemain de l'indépendance, le réseau routier marocain comptait environ 20.000 km et ne couvrait pas encore toutes les régions. Le regretté Souverain avait alors décidé de mettre en œuvre une politique novatrice en matière d'infrastructures, visant à établir un réseau routier moderne et fluide.
"Conscient du manque de ressources dont disposait le Maroc au lendemain de son indépendance, Feu SM Mohammed V a eu l’idée ingénieuse de recourir au volontariat", a expliqué, dans une déclaration à la MAP, la déléguée provinciale du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération (HCARAMAL) à Taounate, Kenza Allali.
"Cette idée de volontariat et de don de soi est une valeur intrinsèque aux Marocains et à l’histoire du Royaume", a-t-elle fait remarquer, citant le célèbre exemple de Fatima Al Fihria qui a puisé dans sa propre fortune pour bâtir la mosquée Al Quaraouiyine et en faire un temple du savoir pour les étudiants non seulement du Maroc, mais du monde entier.
Cette route, qui s’étend sur 80 km entre Taounate et Ketama, a été baptisée "Al Wahda" du fait qu’elle relie le Nord, qui était soumis au colonialisme espagnol, et le Sud, sous protectorat français avant l’indépendance, a fait savoir Mme Allali.
"Il ne s’agissait pas d’un projet en gestation, mais d’un rêve partagé par le trône et le peuple marocain", a-t-elle relevé, notant que ce projet a constitué "un signal fort" des Marocains au monde démontrant leur capacité à développer leur pays de manière libre et autonome sans la tutelle d’un quelconque pays.
"Plus de 12.000 jeunes Marocains ont contribué à l’édification de cette route, inspirés par Feu SM Hassan II, alors Prince Héritier, qui n’a pas hésité à braver la chaleur de l’été et les difficultés liées au travail en montagne pour donner l’exemple à Ses jeunes compatriotes", a poursuivi la déléguée provinciale.
Ce sont ainsi 4.000 bénévoles par mois qui ont participé à ce projet colossal durant les trois mois d'été, tout en suivant des cours d'éducation pédagogique et civique, ainsi que des exercices militaires. Ce volontariat a illustré la consécration du militantisme et du service civique pour construire un Maroc libre et indépendant.
Feu SM Mohammed V a donné, le vendredi 5 juillet 1957, le coup d’envoi du chantier national de la route Al Wahda et s’est rendu sur place pour observer l’avancement des travaux, avant d'accomplir la prière du vendredi à Ikaouen.
"Cet anniversaire symbolise les valeurs de volontariat et d’abnégation de soi au service de l’édification et de la modernisation de la nation", a-t-elle souligné, rappelant que les jeunes Marocains ont afflué de toutes les régions du Royaume en réponse à l’appel de Feu SM Mohammed V.
Tous les Marocains ont célébré en octobre la fin des travaux, un événement phare symbole d’un élan de mobilisation de la jeunesse marocaine, qui avait fait preuve d’une grande abnégation dans le travail.
A cette occasion, le regretté Souverain s’est exprimé devant les bénévoles:"Combien notre cœur ressent la satisfaction et le réconfort en vous retrouvant aujourd’hui à un moment où vos travaux ont été – Dieu merci – couronnés de succès et où apparaissent clairement et au grand jour les résultats de vos efforts soutenus. De fait, vous avez prouvé au monde entier que les enfants du Maroc savent bien assumer leurs responsabilités et que lorsqu’ils s’assignent un objectif, quel qu’en soit l’enjeu, ils peuvent le réaliser".