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Le Suisse aux vingt couronnes record en Grand Chelem a dominé sereinement 6-2, 6-4, 6-4 l'Italien Lorenzo Sonego (73e) en à peine plus d'une heure et demie. Au deuxième tour, il affrontera l'Allemand Oscar Otte, lucky loser.
Son précédent match à Roland-Garros remontait précisément au 2 juin 2015, quand il s'était incliné en quarts de finale face à son compatriote Stan Wawrinka (6-4, 6-3, 7-6 (7/4).
L'année d'après, son dos douloureux avait contraint le Suisse aux vingt couronnes record en Grand Chelem à renoncer au rendez-vous parisien. Les deux suivantes, il avait délibérément évité l'intégralité de la saison sur terre pour se ménager en vue de Wimbledon. Lui qui, avant la saison 2019, n'avait plus mis les pieds sur la surface depuis mai 2016, l'a foulée de nouveau au début du mois, à Madrid puis à Rome (deux quarts de finale).
S'il a réservé un accueil poli à Sonego, c'est par une ovation que le public du court central, pas encore plein à l'entrée des deux joueurs sur le court, a accueilli Federer. Le match n'était pas encore commencé que les "Roger, Roger, Roger" descendaient déjà des tribunes.
Dès "l'échauffement, j'ai senti déjà énormément d'encouragements. J'ai énormément apprécié l'accueil que j'ai reçu", remercie le champion suisse. "Ne plus avoir joué ici pendant des années, ça a créé un certain buzz."
Sous un ciel gris, Federer n'a pas eu à se montrer flamboyant pour s'échapper: 4-0 en treize minutes, puis 6-2, 4-0 en quarante. Au point qu'un spectateur lui a lancé: "Va pas trop vite Roger !".
C'est précisément à partir de cet instant qu'il a ralenti le tempo, laissant Sonego revenir à 4 jeux à 3 dans la deuxième manche, puis lui tenir tête jusqu'à 4-4 dans la troisième. Sans conséquence.
"Il y avait quand même un peu de nerfs et de pression au début, parce que beaucoup de gens voulaient savoir comment mon retour allait se passer, qu'il y a beaucoup d'attention depuis des semaines sur mon retour", reconnaît celui qui a triomphé à Roland-Garros il y a dix ans.
"C'était vraiment une bonne performance après ne pas avoir joué ici depuis aussi longtemps", estime-t-il.
Si c'est techniquement l'Espagnole Garbine Muguruza (19e), lauréate de Roland-Garros en 2016, qui a étrenné le nouveau court Simonne-Mathieu, construit au fond du jardin des serres d'Auteuil, semi-enterré et enchâssé dans quatre serres florales, longtemps controversé, c'est assurément le Français Nicolas Mahut qui lui a fait vivre ses premières émotions fortes.
A 37 ans - comme Federer, Mahut, ex-Top 40 aujourd'hui 253e mondial, a fait honneur à son invitation en renversant en cinq sets (2-6, 6-7 (6/8), 6-4, 6-2, 6-4) l'Italien Marco Cecchinato, 19e mondial et demi-finaliste il y a un an. Le tout après plus de trois heures de combat. Et malgré un dos douloureux.
Dès dimanche matin, l'édition 2019 n'avait pas tardé à mettre un nom sur sa première éliminée de marque: amoindrie par une cheville droite convalescente, Angelique Kerber, ex-N.1 mondiale aujourd'hui N.5, a chuté d'entrée. Roland-Garros est le dernier tournoi du Grand Chelem qui résiste à la joueuse allemande, couronnée à l'Open d'Australie et à l'US Open en 2016, et à Wimbledon l'année dernière.
A l'exception de Kerber et Cecchinato, aucune mauvaise surprise n'a affecté les têtes de série, dont la finaliste sortante, l'Américaine Sloane Stephens (N.7). Le N.1 mondial Novak Djokovic et le maître des lieux Rafael Nadal, devaient entrer en piste lundi.