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"On peut s'en passer, ça ne nous mettrait pas en difficulté en termes d'audience", rétorque Daniel Bilalian, directeur des sports de France Télévisions, qui diffuse le tournoi depuis 22 ans.
"Roland-Garros fait partie de l'ADN de France Télévisions. Il y a des produits qui sont marqueurs d'une entreprise: Roland-Garros, c'est France Télés", reconnaît-il toutefois.
Les droits TV sont la principale source de revenus du tournoi, devant les partenariats (20,6%), les relations publiques (20,8%) ou encore la billetterie (18,7%). Ils ont progressé de 8% l'année dernière et s'élèvent à 47,5 millions d'euros, soit 33,5% des recettes.
France Télévisions acquitte 16 millions d'euros par an pour être le diffuseur du tournoi en France et en assure le signal international. Le contrat doit être renouvelé dans deux ans.
En retour, Roland-Garros est un événement "sur lequel on se rembourse le mieux", indique M. Bilalian.
Selon le cabinet d'études Yacast, Roland-Garros a permis l'an dernier à France Télévisions de diffuser plus de 1.350 spots, soit plus de 8 heures de publicité classique cumulée représentant un chiffre d'affaires (hors sponsoring) de 7,7 millions d'euros bruts hors taxes. Actuellement 90 chaînes diffusent 6.500 heures de matches dans 214 pays. Ces retransmissions représentent 3 milliards de téléspectateurs cumulés, ce qui fait de Roland-Garros le tournoi de tennis le plus regardé au monde.
D'ici la fin du mois, la Fédération française de tennis (FFT) doit annoncer le nom du diffuseur des droits en Europe pour 2012-2015.
Selon des sources proches du dossier, l'agence MP & Silva, qui détient les droits TV du championnat italien de football, pourrait ravir ce marché à l'Union européenne de radiodiffusion (UER), consortium de télévisions européennes emmené par le Groupe Eurosport. "MP & Silva a fait la meilleure offre financière, nous sommes en train de vérifier sur quelles chaînes elle compte nous diffuser", indique M. Ysern. Ce contrat est évalué à environ 15 millions d'euros par an. D'autres distributeurs comme le numéro un mondial du secteur IMG Media et Lagardère Unlimited ont fait des offres, finalement rejetées, indique M. Ysern.
La perte des droits pour l'Europe serait un coup dur pour Eurosport. Le groupe a sorti ses ultimes cartouches. Il accuse, en coulisses, son concurrent de "spéculation" et met en doute ses garanties financières, selon des proches des négociations. Eurosport se targue aussi, via l'UER qui a en son sein des télévisions publiques comme la TVE espagnole, de toucher plus de 120 millions de foyers, une possibilité que n'offrirait pas, selon lui, MP & Silva.
Or Roland-Garros doit son succès commercial à son rayonnement international. "S'il y a un changement de diffuseur, ça peut influer sur notre partenariat", indique à l'AFP, Antoine Sire, le directeur de la communication de la banque BNP Paribas, le principal sponsor du Tournoi. "La diffusion mondiale est un élément des discussions commerciales", ajoute-t-il. Chez le constructeur automobile Peugeot, autre gros sponsor, le responsable marketing Alain Desclat fait savoir que moins de matchs retransmis entraîne une "diminution de la valeur du contrat".