Meilleur buteur de l'histoire de son pays avec 53 buts en 114 sélections, Keane est l'un des rares Irlandais dont le nom évoque quelque chose en dehors des îles britanniques. "Nos adversaires le respectent", a souligné son sélectionneur italien Giovanni Trapattoni.
A 31 ans, l'ancien joueur de Tottenham, de l'Inter et de Liverpool, désormais au Los Angeles Galaxy, a partagé toutes les déceptions de l'Irlande depuis une décennie, dont la plus cruelle reste l'élimination en barrage du Mondial-2010 par cette fameuse main de Thierry Henry.
Tout avait pourtant bien commencé pour lui, avec une première participation à la Coupe du monde en 2002, à 21 ans, terminée par une sortie plus qu'honorable en huitième de finale face à l'Espagne. Il avait marqué trois buts et l'avenir semblait prometteur.
"A cet âge-là, on pense qu'il nous reste vingt ans. Mais maintenant j'approche de la fin et je ne suis pas sûr d'avoir encore beaucoup de compétitions majeures devant moi", a-t-il avoué.
Keane reste la principale arme offensive d'une équipe par ailleurs réputée pour son extrême prudence, à l'image de son inspirateur italien. Pendant la campagne de qualification, il a inscrit sept buts, dont deux lors d'un barrage aller crucial en Estonie (4-0).
En club, l'Irlandais a dû traverser l'Atlantique pour se relancer, après avoir vu son temps de jeu décliner à Tottenham, loin des belles années 2003-2008 où il marquait entre dix et quinze buts par saison. Avec succès: aux côtés de David Beckham, il a remporté le titre de Major League Soccer.