Tout allait normalement ce lundi matin 16 janvier qui marquait le début des examens à la Faculté de droit relevant de l’Université du Cadi Ayyad. Les étudiants ont regagné les salles des examens et l’opération allait débuter dans des conditions normales lorsque des personnes cagoulées et brandissant des armes blanches, selon certaines sources sur les lieux, ont investi les salles pour demander aux élèves de quitter les lieux. Ils avaient précisé que les examens devraient être boycottés alors que l’administration avait refusé leur demande de report de ces épreuves écrites. « On ne se doutait de rien. Je n’étais au courant d’aucun boycott. En classe, d’autres étudiants sont venus nous signifier gentiment de quitter les lieux et ont annoncé le boycott des examens. J’ai eu peur, alors je suis rentré chez moi. J’ai senti qu’il n’y avait pas de sécurité dans notre faculté », a affirmé une étudiante en économie à «Libé» quelques moments après l’évacuation sans heurts des salles où devaient se dérouler les examens. Les étudiants qui ont soutenu ce boycott et l’on imposé par la force, ont justifié ce rejet des examens. Ils ont présenté un cahier revendicatif sur la situation de l’université. Ils réclament, entre autres, un séjour décent à la cité universitaire, une augmentation de la bourse qui ne répond plus aux exigences du coût de la vie ainsi que des doléances à caractère purement pédagogique. On a tenté de contacter l’administration de l’université mais sans succès. Le téléphone ne répondait pas du côté de la Faculté concernée. De toute façon, ces actes et comportements sont déplorables. Certes les étudiants ont des revendications à faire valoir mais on ne peut en aucun cas admettre de telles pratiques qui n’ont rien à voir avec le milieu estudiantin ni avec la citoyenneté et la démocratie souhaitées par les forces vives de ce pays. Ces comportements ouvrent la porte au chaos. La grève est un droit constitutionnel, mais il ne faut pas oublier également que le droit à l’instruction et la connaissance l’est aussi.