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Si cet objectif de gouvernement d’entente nationale est central pour le processus de réconciliation, un consensus restera également ardu à trouver sur la refonte des services de sécurité et l’avenir de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Quelques semaines après la meurtrière et dévastatrice guerre de Gaza, une douzaine de factions palestiniennes étaient convenus, le 26 février, d’en finir avec 18 mois de divisions jalonnées de violences.
Le Hamas et le Fatah, les principaux rivaux, sont en conflit ouvert depuis que le mouvement islamiste, vainqueur des législatives de 2006, a délogé de Gaza par la force les fidèles du président Mahmoud Abbas en juin 2007.
Le cycle de réunions lancé mardi, à travers cinq commissions, se déroule sous le patronage égyptien. L’Egypte a échoué jusqu’à présent à arracher une trêve entre Israël et le Hamas, maître de la bande de Gaza.
“J’appelle les groupes palestiniens à assumer pleinement leurs responsabilités, à mettre un terme aux divisions internes et à faire prévaloir l’intérêt national”, a lancé au début de la rencontre le chef des renseignements égyptiens, Omar Souleimane.
“Nous sommes réunis aujourd’hui dans le but de réussir. Nous ne devons pas échouer car vous savez bien les conséquences de l’échec”, a averti le général Souleimane.
Les cinq commissions qui ont commencé leurs travaux à huis clos portent sur la création d’un gouvernement d’entente, la réconciliation, la refonte des services de sécurité, la réorganisation de l’OLP et la préparation des élections présidentielle et législatives.
“Nous tablons sur dix jours de réunions, avec en ligne de mire, ce qui est le plus difficile, la création du gouvernement de consensus”, a déclaré mardi à l’AFP, Azzam el-Ahmad, un négociateur du Fatah.
Selon M. Ahmad, chef du groupe parlementaire du Fatah, “le cabinet pourra comporter des membres du Fatah et du Hamas mais “il doit s’engager à reconnaître les accords déjà conclus” par l’OLP.
Un tel engagement pourrait être interprété comme une reconnaissance, bien qu’indirecte, d’Israël par le Hamas, l’OLP ayant accepté la création un Etat palestinien aux côtés de l’Etat hébreu.
Ne traitant qu’avec l’Autorité palestinienne, la communauté internationale refuse de parler au Hamas tant qu’il ne reconnaît pas Israël et ne renonce pas à la violence, et exclut que l’aide à la reconstruction de Gaza passe par ses mains.
L’OLP, qui regroupe les principaux mouvements nationalistes palestiniens notamment le Fatah, mais pas le Hamas, a formellement renoncé “totalement et absolument à toute forme de terrorisme”.
“Sur la question du gouvernement d’entente et son programme, les points de vue ne sont pas éloignés, mais c’est surtout l’unification des services de sécurité qui pose problème”, a dit Nabil Chaâth, un autre négociateur du Fatah.
Un responsable du Hamas a de nouveau accusé les services de sécurité de M. Abbas de poursuivre les arrestations d’activistes de ce mouvement en Cisjordanie.
“Nous ne signerons aucun accord avant que la question des détenus politiques ne soit réglée”, a dit ce responsable qui a requis l’anonymat.
La communauté internationale a promis le 2 mars à Charm el-Cheikh, en Egypte, 4,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza et la relance de l’économie palestinienne. Mais outre que ce chiffre, annoncé par l’Egypte, ne cadre pas avec le total des annonces des donateurs, l’aide n’est que virtuelle tant qu’Israël n’a pas levé son blocus de l’enclave de 1,4 million de Palestiniens.