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Il était question, en effet, d'aborder « l'architecture générale du nouvel instrument qui prendra le relais du Plan d'action voisinage ». Au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, on précise que ce nouvel instrument « devra préfigurer les contours et la portée globale du Partenariat privilégié qui devra succéder, à moyen terme, à l'actuel Accord d'association ». Une démarche qui s'inscrit, ajoutait-on de même source, dans une vision de « Pacte singulier » entre le Maroc et l'UE que SM le Roi Mohammed VI a bien voulu donner à ce partenariat, en le situant à mi-chemin entre l'association et l'adhésion.
Bien que prévu dans l'accord, le sommet commun Maroc-UE est un événement majeur qui recadre, de manière qualitative, les relations bilatérales à tous les niveaux. Cependant, cette réunion ne semble pas avoir suscité la curiosité de la presse. Certes, l'information s'est limitée à annoncer l'événement, pas plus. Du côté de la diplomatie marocaine, on se contentera de souligner l'importance de cette étape et des avancées du partenariat privilégié avec l'UE. Rien de plus par rapport à « l'opérationnalisation du Statut avancé ».
Il y a lieu de rappeler que l'accord du Statut avancé, qui a été officialisé en octobre 2008, à l'occasion de la 7ème session du Conseil d'association maroco-européen, devait élargir le spectre des relations bilatérales dans leurs dimensions stratégique, politique, économique et humaines.
Sur le plan politique, cela devrait passer par l'organisation de sommets UE-Maroc et la mise en place d'un accord cadre pour la participation du Maroc aux opérations européennes de gestion de crise.
Sur le plan économique, ce statut inclurait la "mise en place d'un espace économique commun" s'inspirant des règles qui régissent l'Espace économique européen (l'UE, plus Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein).
Par ailleurs, le Maroc pourrait participer à un certain nombre d'agences européennes, comme Eurojust, Europol, l'Agence européenne de la sécurité aérienne ou l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
Aussi, en vertu de ce Statut avancé, l'UE pourrait accroître son aide au Maroc, déjà premier bénéficiaire des fonds européens destinés aux pays de la politique de voisinage (654 millions d'euros pour 2007-2010). L'UE est le premier partenaire économique du Maroc avec 75 pour cent d'échanges, une position qui devrait se conforter par le biais du nouvel accord, le premier en son genre avec un pays
hors UE.