Réunion commune entre la Commission politique et celle des institutions élues relevant du Conseil national

Abdelouahed Radi, 2012 devra être l’année des réformes


Libé
Mardi 9 Novembre 2010

Réunion commune entre la Commission politique et celle des institutions élues relevant du Conseil national
Sous la présidence du Premier secrétaire de l’USFP, Abdelouahed Radi, et en présence des membres du Bureau politique, une réunion commune entre la Commission politique et celle des institutions élues relevant du Conseil national a eu lieu dimanche au siège central du parti à Rabat.
M.Radi a tenu  à préciser l’importance de cette réunion et du rôle que doivent jouer lesdites commissions. Expliquant les raisons de cette réunion, il a affirmé que 2011 sera l’année des réformes politiques, surtout les lois sur la base desquelles seront organisées les élections de 2012.  Le Premier secrétaire du parti a défini par la suite les axes de cette rencontre au nombre de cinq, à savoir la loi électorale, la loi sur les partis, la régionalisation élargie, les relations extérieures et la situation économique et sociale.
Prenant la parole, Driss Lachgar a soumis au regard des participants la feuille de route comprenant la proposition du Bureau politique quant à la méthodologie du travail en vue de mettre en pratique les propositions du parti au sujet de la réforme, devant faire l’objet d’une large concertation entre les militants usfpéistes. Faisant savoir à ce propos qu’il sera procédé à une coordination et concertation entre le Bureau politique, la Commission politique, la Commission des institutions élues, les deux Groupes socialistes à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers, le Groupe gouvernemental, ainsi que les secrétaires des régions et provinces. Aussi, la coordination pourra être de mise avec le Groupe fédéral et les alliés de l’USFP, une opération qui sera menée dans le cadre de forums régionaux ».
M.Lachgar a proposé à ce propos les axes suivants :
- La réforme du Code électoral ;
- Les modes de scrutin y compris l’élaboration d’un modèle suivi dans les pays démocratiques, et ce à titre comparatif ;
- Les femmes et les élections ;
- Les réformes politiques et la loi sur les partis ;
- Le dossier économique et social;
- La régionalisation élargie.
Des forums qui seront rehaussés par la participation de l’ensemble des responsables du parti, ainsi que certaines personnalités de la société civile et des professeurs-chercheurs.
Au nom des membres du Bureau politique, Habib El Malki a présenté une analyse de la situation économique et sociale dans notre pays. Insistant sur le fait que la prochaine session du Conseil national devra être productive, tout en accordant une importance accrue aux aspects primordiaux de la vie des citoyens.
M.El Malki a défini par la suite les aspects actuels de la situation économique et sociale notoires dans:
1- Les retombées de la crise économique mondiale sur la situation économique et sociale. En plus de la fragilité de certains secteurs comme ceux du textile qui est en crise, de l’automobile, devenu beaucoup plus commercial qu’industriel, sans omettre la réduction de la demande extérieure du fait que nos partenaires, particulièrement français et espagnols, vivent une crise aiguë.
2-  Les tensions sociales : M.El Malki a fait part des mouvements de protestations aussi bien dans les secteurs public que privé, ajoutant que le parti doit être à l’écoute des doléances et à se montrer solidaire.
3- La diminution de la production pour plusieurs raisons, telles que la grève, la baisse du pouvoir d’achat des citoyens et la faiblesse de la demande extérieure. Exception faite pour le secteur bancaire qui a  préservé sa stabilité grâce aux conventions collectives.
Habib El Malki a estimé que la loi de Finances actuelle est timide, du fait qu’elle ne reconnaît pas officiellement la crise, mais admet de façon pratique ses retombées.
- Gel de la réforme fiscale, sachant qu’il a été décidé de baisser les impôts mais cette mesure n’a pas été concrétisée ;
- Diminution des postes d’emploi de 20% ;
- Diminution de 10% du budget de fonctionnement, excepté pour la Santé et l’Enseignement.
- Absence de mesures incitatives pour le citoyen et l’entreprise ;
- Non renforcement de la position des couches sociales comme moteur principal de la dynamique économique et du marché intérieur;
- Les investissements : le taux de réalisation des investissements publics et de ceux consentis par les établissements publics ne dépasse pas 40, 50 ou 65%, selon différentes sources ;
 La loi de Finances 2011 s’oriente vers le renforcement des positions beaucoup plus que vers la relance de l’économie.
Aussi le taux de croissance ne dépassera -t-il pas 5%, sauf s’il y a des interventions d’urgence (année pluvieuse pour l’agriculture) ou s’il y a amélioration de la situation financière mondiale.
-Dichotomie du discours usfpéiste et son éloignement de tout ce qui est économique et social, et ce sans raison. Ceci exige du parti d’organiser ses secteurs pour comprendre et suivre les développements, prendre des décisions et faire des propositions ;
-Consolidation de nos relations avec les syndicats (particulièrement la FDT) ;
-Faire du volet social une priorité qui nous concerne entant que parti politique et non seulement comme parti soutenant les syndicats ;
-Se baser sur une approche de critique constructive. De même qu’il ne faut pas considérer notre participation à la majorité comme un chèque à blanc, mais un soutien de notre position au sein de cette majorité et dans la carte partisane changeante.
Le parti évolue désormais en dehors du cercle des décisions dans des secteurs importants, tels l’agriculture, la pêche maritime, l’artisanat, le développement rural.  M.El Malki affirme qu’il n’y a pas de politique globale, mais des politiques sectorielles sans véritable lien entre elles.  
Il faut également penser à améliorer la compétitivité de l’économie nationale, de même qu’il faut établir une politique bien définie dans le domaine industriel. La planification doit, par ailleurs, être reconsidérée et compter sur des potentialités de l’administration marocaine, plutôt que sur les expertises des bureaux d’études étrangers, conclut Habib El Malki.


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