Réunie à Nouakchott : L'Union des jeunes euromaghrébins réclament la redynamisation de l'UMA

L'UJEM a continué à oeuvrer en faveur d'un Maghreb uni et démocratique lors de sa dernière rencontre, organisée en Mauritanie.
Plus de cent invités, responsables d'organisations de la société     civile, chercheurs et blogueurs venus de l'ensemble des pays  du Maghreb et de certains pays européens, se sont rassemblés, pendant la dernière semaine de décembre 2011, à Nouakchott à l'occasion de la conférence générale de l'Union des jeunes euromaghrébins (UJEM).
Tenue sous le thème "Pour un Maghreb de la paix", cette réunion, qui a eu lieu  du 26 au 28 décembre dans la capitale mauritanienne, a repris les thèmes abordés lors de la conférence de l'UJEM tenue pendant le  mois d'avril dernier à Tunis. Selon ses organisateurs, l'objectif de ce forum était de "donner corps à la volonté de la jeunesse maghrébine pour construire le Maghreb uni de demain".
"Nous sommes un groupe de jeunes qui portons l'idéal de la construction maghrébine que l'on veut plurielle et riche par sa diversité", a déclaré Abdessamad Filali, président du comité de suivi de la conférence de Tunis.
"Notre démarche est novatrice", a-t-il affirmé. "La construction du Grand Maghreb entreprise ou projetée par les responsables politiques a échoué, nous pensons qu'il faut qu'elle soit entreprise par la base."
Le forum a fait des recommandations qui doivent servir de "principes directeurs" à une nouvelle Union du Maghreb arabe.
Ces recommandations incluent la reconnaissance des droits des femmes et des minorités, ainsi que de la diversité culturelle et religieuse. Les participants ont appelé à la démocratie, à la citoyenneté maghrébine, à la libre circulation des personnes et des biens, et à la résolution du conflit au Sahara. Ils ont également souhaité des réformes économiques, de meilleurs emplois et des opportunités de formation.
Les personnes présentes lors de cette réunion de réflexion ont déclaré que les discussions objectives et constructives ainsi qu'une atmosphère de coopération avaient été de mise  tout au long de cet évènement.
"Nous sommes ici pour tenter d'impulser l'édification de l'Union du Maghreb arabe, corriger son processus et le développer, à travers la complémentarité des efforts et la solidarité entre les institutions de la société civile et les institutions gouvernementales pour parvenir à l'unité de nos pays dans le cadre d'une union réalisant et garantissant la diversité culturelle et politique", a déclaré le Libyen Youness El Haress.
"La rencontre de Nouakchott est une occasion historique pour les jeunes", a affirmé pour sa part le Tunisien Ahmed El Ghaali. "Elle reflète la tendance démocratique actuelle dans la région du Maghreb, qui vise la réalisation de l'unité du Grand Maghreb sur des bases démocratiques et au service des peuples maghrébins."
Pour Esmaa Echouraifi, originaire de Tunisie, ce forum a constitué une excellente occasion pour tisser des relations. "Il s'agit d'une rencontre dans l'intérêt du rapprochement et de la connaissance des autres", a-t-elle déclaré.
Les participants au forum ont décidé la création d'un comité de suivi pour la construction de l'Union du Maghreb, dont le siège sera à Oujda, "ville frontalière et maghrébine par excellence".